Ce nouveau delirium musical met en scène un célèbre roman que tout francophone à du lire au moins une fois dans sa jeunesse pour passer le bac : Les Misérables. Le concentré de 4 tomes se retrouve sur la scène du Théâtre Clavel sous une forme ludique et bien plaisante. Car les Miséreuses est l’histoire de ces personnages aux destins tragiques qui commencent méchamment à les indisposer. On se retrouve face à un Jean Valjean du 19ème (arrondissement ou siècle) fatigué par la monotonie de sa vie hétérosexuelle. Une Cosette bien trop poilue pour son temps qui nous (en) chante par son physique fort désagréable. Pour pas parler de la chère Fantine qui « meure mal » sur scène. Alors que d’autres personnages secondaires réclament un rôle plus primordial, d’autres rêvent de l’an 2000. Et dans cet amalgame, Victor Hugo lui même marqué par un accent de Belgique est complètement perdu.
Imaginez sur scène 4 acteurs qui arrivent à jouer plus de 10 personnages avec une énergie incroyable (dont je suis jalouse). Si sur scène c’est la misère, dans le public c’est la mort subite par le rire. Figurez vous que ce classique est revu en chansons bien connues qui ont été elle mêmes revisités. Ils arrivent même à nous faire un faux Moonwalk de quoi enflammer l’audience. Michael en lui-même aurait été mort de rire de voir son gant si habilement utilisé sur scène.
La mise en scène est très astucieuse malgré l’absence de décors. Mais les costumes jouent ici le rôle primordial. Même la voix off est trouve sa place bien méritée et nous fait patienter si bien entre les nombreuses pages de musique. Si c’était à choisir un personnage que j’ai plus aimé je dirai que celui de Fantine qui deviendra plus tard celui de Cosette. Car sa mort m’a tellement marquée que j’en rigole encore. J’ai adoré l’acteur surtout, Monsieur J-Marc Daniel qui nous enchante ici avec sa prestation fort féminine. Mais Luc Carpentier n’est pas loin de nous rendre jaloux de ses atouts de séduction car il arrive aussi bien à jouer les rôles féminins que masculins. Pour pas vous cacher que tous les acteurs sont formidables et qu'ils arrivent bien nous faire oublier l'acteur derrière le personnage. Une scène qui m'a beaucoup marquée par son humour et son réalisme à la fois: le tableau de la Révolution. Au milieu de ce triangle bien connu, un sein masculin si proche de l'original... Et si vous applaudissez assez longtemps et assez fort la performance de ces 4 fous de scène, vous allez avoir la surprise d’un bonus bien sympathique tout en musique.
Alors, n’hésitez pas d’y aller. Installez vous confortablement dans la chaise et profitez de ce bon moment pour oublier vote quotidien. Et si ce travail vous a pu, parlez en autour pour les aider à continuer.
Peut être en parler aux professeurs de français qui ont du mal à faire lire Hugo à leurs étudiants. Cette manière ludique de voir les choses aidera les jeunes apprentis à retenir quelques moments important de l'œuvre?!
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