Le jeune moine se prosterne en signe de respect et, de manière inattendue, le Roshi se lève et
invite le jeune moine à s’asseoir à sa place.
Très gêné, le novice ne sait quoi dire et balbutie :
« Mais comment puis-je me mettre à votre place, je ne la mérite pas encore »
D’un simple regard, le maître lui fait comprendre de s’asseoir, puis, sans mot dire, se retire
dans l’arrière-salle.
Quelques minutes après il revient avec une bassine remplie d’eau tiède et une éponge et
s’agenouille au pied du disciple pour lui laver les pieds.
Le malaise du jeune est à son comble et s’esclaffe :
« Pardonnez-moi, mais je ne peux accepter pareille situation, c’est gênant … »
À peine a-t-il terminé sa phrase que le Roshi lève les yeux et lui dit :
« Quel orgueil ! »
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
Vous n’avez pas moins de valeur lorsque vous êtes en bas et vous n’en avez pas plus parce que vous êtes en haut.
C’est le regard que vous posez sur vous qui détermine votre valeur, et non la place que vous
occupez.