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A 45 jours des cantonales, l'opinion se désintéresse totalement d'un scrutin qui vit sa dernière organisation classique. En route vers une probable victoire de plus, Martine Aubry et le PS vont peiner à capitaliser un succès dans une telle indifférence.
A 45 jours des cantonales, la France des cantons vit son faire part de décès. Un scrutin qui vit sa dernière organisation classique dans l'indifférence la plus totale. Les candidats ne se bousculent pas. Les adhérents UMP laissent l'étiquette au vestiaire, une fois de plus lors des élections locales. Le débat départemental n'existe pas.
La France des cantons vit ses derniers jours. Pourquoi ?
Parce que la réforme de 2014 tue le Département au profit des Régions. C'est un enterrement dans la discrétion mais un enterrement quand même.
Parce que le vote de 2011 vaut pour une "portion de moitié" : 3 ans et pas 6.
Mais surtout parce que même les mandats locaux n'ont plus la cote. Même les élus locaux suscitent désormais la méfiance, le discrédit comme l'indique le dernier sondage paru en la matière. Tous les records de discrédit sont battus. Dans ce climat, l'abstention devient un vote : c'est participer que de refuser de participer à une vie politique qui déçoit à ce point. Jusqu'où cette descente aux enfers ?
Martine Aubry et le PS vont peiner à capitaliser une victoire dans un tel climat. La reconnaissance de la crise généralisée va franchir une nouvelle étape.