Il fut un temps, pas si lointain quand on y songe, où la littérature de jeunesse n'existait pas. J'entends par là qu'elle ne représentait pas ce qu'elle offre aujourd'hui, cette diversité, cette richesse, qui font que chacun, adulte comme enfant, peut prendre plaisir à partager ses lectures.
Je ne renie pas - loin de là - mes classiques enfantins et sais ce que je dois à Fantômette, au Club des cinq et autre Alice, mais ce que je veux signifier, c'est que la littérature du passage, celle qui doucement vous fait aller de l'enfance à l'âge adulte, n'existait pas. Soit on lisait des "livres pour enfants", soit on passait à "La Littérature", avec plein de majuscules.
Et c'était à la fois excitant et angoissant. Excitant car on attendait avec impatience le moment où l'on se saisirait d'un roman "de grand" et qu'on le dévorerait. Angoissant parce que ce n'était pas toujours facile, justement, à lire, ces romans de grands et que, tout heureux que l'on fût d'être passé dans la bibliothèque adulte, on y retrouvait pas toujours la jubilation éprouvée à lire des livres d'enfant...
Sauf que... il y avait Agatha CHRISTIE. Je me souviens encore du premier livre de cet auteur que j'ai découvert. Sur une erreur de chiffre en fait. On m'avait conseillé les Dix Petits Nègres et ma mère est rentrée avec les Cinq Petits Cochons ! Ainsi ai-je fait la connaissance d'Hercule Poirot à travers une de ses aventures les moins représentatives puisqu'essentiellement déroulée en flash back. Qu'importe, le virus était contracté : je suis devenue addict d'Agatha CHRISTIE ! D'elle, j'ai tout lu : les romans plusieurs fois chacun, les nouvelles un peu moins souvent, l'autobiographie qui révélait quelqu'un de très drôle, bref, tout et dans tous les sens. Je lui dois même d'avoir appris l'anglais à travers ses romans : un chapitre en anglais, un chapitre en français, et toujours ou presque la même interrogation : mais il en manque, non ? Comme je fus rassurée de savoir quelques années plus tard que les traductions des années 30, 40 et 50 avaient souvent été massacrées...
C'est pourquoi le livre d'Anne MARTINETTI et François RIVIERE m'a immédiatement séduite : replonger dans l'univers d'Agatha CHRISTIE à travers le vecteur de la gourmandise, quelle bonne idée ! Je n'avais pas oublié les rognons que dévorait Nigel dans L'Heure zéro et qui m'avaient grandement interpellée à quatorze ans (et qui sont absents du livre, d'ailleurs)... Ou les interrogations d'Elinor préparant le goûter dans Je ne suis pas coupable. Sans compter les délicieux tea times de Miss Marple.
C'est d'ailleurs à elle que j'ai songé en préparant un des recettes du livre. Une recette de goûter, à la fois classique et originale. Voici donc le :
CAKE AU CITRON
Pour 8, il faut :
- 200 g de farine
- 150 g de beurre demi-sel
- 100 g de sucre
- 4 oeufs
- 2 citrons non traités
- un sachet de levure
Préchauffer votre four à 180°.
Faire fondre le beurre dans le moule à cake.
Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Ajouter petit à petit la farine et la levure.
Mélanger le tout et verser le beurre fondu.
Laver les citrons et les presser. Puis récupérer la peau à couper en fins bâtonnets.
Ébouillanter les bâtonnets pendant une minute.
Ajouter à la pâte le jus des citrons et les bâtonnets blanchis et bien mélanger.
Verser dans le moule et cuire quarante-cinq minutes.
Démouler encore chaud et laisser refroidir.
Remarques :
- Il se conserve facilement trois jours, bien enveloppe de film fraîcheur.
- Vous pouvez l'accompagner de marmelade de citron...
Il fut un temps, pas si lointain quand on y songe, où la littérature de jeunesse n'existait pas. J'entends par là qu'elle ne représentait pas ce qu'elle offre aujourd'hui, cette diversité, cette richesse, qui font que chacun, adulte comme enfant, peut prendre plaisir à partager ses lectures.
Je ne renie pas - loin de là - mes classiques enfantins et sais ce que je dois à Fantômette, au Club des cinq et autre Alice, mais ce que je veux signifier, c'est que la littérature du passage, celle qui doucement vous fait aller de l'enfance à l'âge adulte, n'existait pas. Soit on lisait des "livres pour enfants", soit on passait à "La Littérature", avec plein de majuscules.
Et c'était à la fois excitant et angoissant. Excitant car on attendait avec impatience le moment où l'on se saisirait d'un roman "de grand" et qu'on le dévorerait. Angoissant parce que ce n'était pas toujours facile, justement, à lire, ces romans de grands et que, tout heureux que l'on fût d'être passé dans la bibliothèque adulte, on y retrouvait pas toujours la jubilation éprouvée à lire des livres d'enfant...
Sauf que... il y avait Agatha CHRISTIE. Je me souviens encore du premier livre de cet auteur que j'ai découvert. Sur une erreur de chiffre en fait. On m'avait conseillé les Dix Petits Nègres et ma mère est rentrée avec les Cinq Petits Cochons ! Ainsi ai-je fait la connaissance d'Hercule Poirot à travers une de ses aventures les moins représentatives puisqu'essentiellement déroulée en flash back. Qu'importe, le virus était contracté : je suis devenue addict d'Agatha CHRISTIE ! D'elle, j'ai tout lu : les romans plusieurs fois chacun, les nouvelles un peu moins souvent, l'autobiographie qui révélait quelqu'un de très drôle, bref, tout et dans tous les sens. Je lui dois même d'avoir appris l'anglais à travers ses romans : un chapitre en anglais, un chapitre en français, et toujours ou presque la même interrogation : mais il en manque, non ? Comme je fus rassurée de savoir quelques années plus tard que les traductions des années 30, 40 et 50 avaient souvent été massacrées...
C'est pourquoi le livre d'Anne MARTINETTI et François RIVIERE m'a immédiatement séduite : replonger dans l'univers d'Agatha CHRISTIE à travers le vecteur de la gourmandise, quelle bonne idée ! Je n'avais pas oublié les rognons que dévorait Nigel dans L'Heure zéro et qui m'avaient grandement interpellée à quatorze ans (et qui sont absents du livre, d'ailleurs)... Ou les interrogations d'Elinor préparant le goûter dans Je ne suis pas coupable. Sans compter les délicieux tea times de Miss Marple.
C'est d'ailleurs à elle que j'ai songé en préparant un des recettes du livre. Une recette de goûter, à la fois classique et originale. Voici donc le :
CAKE AU CITRON
Pour 8, il faut :
- 200 g de farine
- 150 g de beurre demi-sel
- 100 g de sucre
- 4 oeufs
- 2 citrons non traités
- un sachet de levure
Préchauffer votre four à 180°.
Faire fondre le beurre dans le moule à cake.
Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Ajouter petit à petit la farine et la levure.
Mélanger le tout et verser le beurre fondu.
Laver les citrons et les presser. Puis récupérer la peau à couper en fins bâtonnets.
Ébouillanter les bâtonnets pendant une minute.
Ajouter à la pâte le jus des citrons et les bâtonnets blanchis et bien mélanger.
Verser dans le moule et cuire quarante-cinq minutes.
Démouler encore chaud et laisser refroidir.
Remarques :
- Il se conserve facilement trois jours, bien enveloppe de film fraîcheur.
- Vous pouvez l'accompagner de marmelade de citron...