Par Patricia C.
Faire le bien / roman traduit du norvégien de Trude Marstein (Eds. Stock, 22,80€)
Un soir dans une petite ville de Norvège.
Les uns travaillent, les autres font la fête.
Certains sont jeunes, d’autres plus âgés.
Rien d’exceptionnel, juste le quotidien.
Pourtant ce livre est simplement génial.
Ce n’est pas tant l’histoire de Caroline, pseudo personnage central ou les histoires des personnages qui gravitent autour d’elle qui en font son originalité mais la façon dont on va les rencontrer. Le narrateur change tout au long du récit : ce sont cent dix-huit voix qui vont prendre la parole pour faire partager au lecteur un moment de leur vie.
Le lecteur est une sorte de fil rouge qui traverse les existences des différents protagonistes. Le regard d’un des personnages, un bruit qu’il entend nous permet de rebondir sur un autre interlocuteur qu’on connaît peut-être déjà pour l’avoir rencontrer lors d’un précédent chapitre. Tout cela finit par se recouper et on reconstruit le puzzle de cette histoire grâce à ces petits morceaux de récits.
Et tout ceci dans une unité de temps et d’espace, comme Joyce a pu le faire dans son fameux « Ulysse ».
Déjà conquise par cette construction, je découvre avec encore plus d’enthousiasme que l’originalité de Trude Marstein s’est
également glissée dans le temporel car au lieu d’avancer dans le temps, elle nous fait reculer et quand on change de journée, c’est pour vivre celle qui a précédé la soirée de
Caroline.
Le style est concis, clair et s’adapte à la parole des différents acteurs de cette fresque que je ne saurais que trop vous
conseiller.
En un mot : Bravo ! ! !
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