Cette enquête à été réalisée par une unique personne en bonne santé de la mi-octobre à la mi-novembre 2010 auprès de 50 médecins généralistes, à Paris, en région parisienne et en province, suivant le même scénario : prétendre un mal de gorge et dire craindre une angine. Il est précisé que ces rendez-vous à la seule charge de l’association n’ont donné lieu à aucun remboursement de la part de l’Assurance maladie. Enquête complète disponible dans le numéro de février de Que Choisir Santé.
La conclusion : ces consultations ont donné lieu à des prescriptions aberrantes :
- Alors que la personne était en parfaite santé, 52 % des visites ont conduit à la prescription d’antibiotiques. Faut-il à nouveau rappeler que l’efficacité des antibiotiques diminue quand leur usage se développe ?
- Notre enquête dédouane les patients, dont l’influence sur les prescriptions est faible : seul un médecin de l’échantillon a retiré les antibiotiques de l’ordonnance après que notre enquêteur a émis un doute sur leur utilité.
- L’enquête souligne également la surprescription de médicaments : en moyenne, chaque ordonnance comprenait 2,4 médicaments, en plus des antibiotiques ! Certains médecins ont même prescrit des corticoïdes, pourtant non recommandés pour un mal de gorge.
La France bat des records en Europe
En France, 90% des consultations aboutissent à une prescription de médicaments, dont la consommation par habitant est «supérieure de 40% à celle de nos voisins européens».
Décidée à obtenir cette information non-biaisée des médecins, gage de prescriptions adaptées aux besoins, l’UFC–Que Choisir rappelle sa proposition de création d’un corps de 1 700 visiteurs médicaux publics et indépendants, placés sous l’égide de la Haute Autorité de Santé.
source http://www.quechoisir.org
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