Contestation : la main d'œuvre française déclassée

Publié le 02 février 2011 par Bravepatrie

La commission Chienlit et Maintien de l’Ordre du ministère de l’Intérieur rendra demain le rapport qui lui a été commandé à la suite des émeutes de 1981 aux Minguettes. Son constat est mitigé : si, comme dans de nombreux domaines, le manifestant français est dépassé par son homologue du tiers-monde, les mesures politiques à prendre pour y remédier sont à portée de main.

Et si notre heure de gloire la plus récente n’était qu’un chant du cygne ?
C’est la théorie développée par les quelques membres survivants de la commission Chienlit et Maintien de l’Ordre instituée par Gaston Defferre il y a bientôt 30 ans.

« Un rapport demandé par Gaston Defferre ? Ça peut pas être totalement mauvais, non ? » B. Hortefeux">

« Un rapport demandé par Gaston Defferre ? Ça peut pas être totalement mauvais, non ? » B. Hortefeux

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« Un rapport demandé par Gaston Defferre ? Ça peut pas être totalement mauvais, non ? » B. Hortefeux

Les émeutes de banlieue de 2005 avaient permis à la France d’occuper pendant quelques semaines les gros titres de l’actualité internationale et la contestation face au Contrat Première Embauche en 2006 avait fait plier le gouvernement, qui avait abrogé l’article incriminé.
Pour autant, et malgré la débauche de moyens déployés à l’époque, la commission estime que le résultat n’est pas au rendez-vous. Selon un document de travail intermédiaire que Brave Patrie a pu se procurer, nos banlieues seraient toujours peuplées de pouilleux et les jeunes auraient tout autant, si ce n’est plus, de mal à trouver un emploi qu’il y a cinq ans.
Le dernier mouvement en date, les manifestations contre la réforme de l’âge de départ à la retraite [1], n’a pas rencontré plus de succès.

Le contraste avec les récents événements de Tunisie et d’Egypte est saisissant : dans ces pays incontestablement limite tiers-mondistes, la contestation a permis de faire fuir un président et est sur le point d’en sortir un autre.
Deux dirigeants pourtant installés depuis longtemps et qui, de l’avis de la classe politique française, sont « assez cool », ou encore « pas mauvais du tout au squash, on s’est croisés en vacances, une fois ».
Le succès de manifestations de pauvres analphabètes pousse à remettre en cause le sacro-saint principe de la productivité supérieure du citoyen français. En se penchant sur les sociétés tunisienne et égyptienne, la commission pense toutefois pouvoir mettre en lumière de nombreux facteurs communs qu’il pourrait être avantageux de recréer pour que la France retrouve sa compétitivité.

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Professeur d’EPS au lycée Paul Eluard de Valenciennes, Robby pense que Luc Chatel peut y arriver.

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Professeur d’EPS au lycée Paul Eluard de Valenciennes, Robby pense que Luc Chatel peut y arriver.

La Tunisie et l’Egypte semblent jouir toutes deux d’un niveau d’éducation qui va de ridicule à passable, d’un revenu moyen qui rend hilares les DRH, d’une situation sécuritaire parfaitement maillée, d’une amplitude d’expression qui évite de dire trop de bêtises inconsidérées, d’un internet mais point trop n’en faut, et enfin d’un degré de corruption d’entreprenariat individuel audacieux.
Des conditions que l’on pourrait facilement recréer en France, estime la commission.
Au gouvernement, où l’on reconnaît qu’on tient effectivement le bon bout pour atteindre le niveau de nos voisins d’outre-Méditerranée, deux tendances s’opposent.
Si certains ministres expriment une réticence naturelle à voir se renforcer la capacité de contestation du corps social CSP-LOL et inférieur, d’autres y voient une occasion pour la France de briller à nouveau dans un domaine. N’importe lequel, pourvu qu’elle soit première.
Considérant que c’est in fine le président de la République qui rendra son verdict, les tenants du tout pour le tout sont donc relativement confiants.

Sans attendre la parution officielle du rapport Chienlit et Maintien de l’Ordre, le Premier ministre a ainsi félicité son gouvernement pour sa proactivité.
Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a assuré François Fillon de sa critique bienveillance et du plein soutien des parlementaires dans cette tâche de redressement national.
Dans l’opposition, le Parti Socialiste a officiellement invité l’UMP à rejoindre l’Internationale Socialiste.
Marine le Pen a en revanche exprimé ses craintes de voir les Frères Musulmans prendre le pouvoir à la Trinité-sur-Mer, et demandé au gouvernement de garantir que seuls les Aryens auraient droit à ce programme de reclassement.
Dans l’affirmative, elle publiera dans le Figaro une tribune intitulée L’UMP m’a piqué mon programme économique, ces sales Juifs.

Notes

[1] Ce mouvement n’est que brièvement évoqué par les membres de la commission, qui estiment qu’il est le fait d’un « quarteron de jeunes onanistes ».