Des souris et des hommes: un rêve gâché...

Publié le 02 février 2011 par Mylittlediscoveries

C'est après avoir lu la critique de Lalydo que j'ai glissé "Of Mice and Men" dans mes bagages ce week-end. "Des souris et des hommes", court roman publié en 1937, est l'une des oeuvres les plus connues de l'écrivain américain John Steinbeck. Et pour cause!

L'histoire: George Milton et Lennie Small sont deux amis qui errent sur les routes de Californie en travaillant comme journaliers de ranch en ranch. George et Lennie partagent depuis toujours le même rêve : posséder un jour une petite exploitation, pour y vivre « comme des rentiers » et y élever des lapins. Lennie nourrit une passion bien enfantine : il se plaît énormément à caresser les choses douces. Doté d’une très grande force physique, il ne parvient pas à dominer sa puissance hors de l'ordinaire. Il est également intellectuellement déficient, et passe constamment pour un « idiot ». Cela finit par lui causer des ennuis avec Curley, le fils du patron, et avec sa femme. En effet, la belle et jeune femme de Curley va proposer à Lennie de toucher ses cheveux. Mais tout va mal tourner (Source: Wikipedia).

Si, comme moi, vous vous êtes interrogé sur le titre, sachez qu'il vient d'un vers du poète écossais Robert Burns (1759-1796): "The best laid schemes o'mice an'men gang aft a-gley" ("Les plans les mieux conçus des souris et des hommes ne se réalisent pas")...

Dès sa publication en 1937, le roman a connu un vif succès. Il a été adapté au théâtre la même année, puis au cinéma en 1939 par Lewis Milestone et en 2003 par Gary Sinise, avec John Malkovich dans le rôle de Lennie(si vous avez vu l'une de ces adaptations, vos avis sont les bienvenus!).

Parmi les principaux thèmes abordés, on trouve l'amitié, la solitude, l'injustice, la responsabilité...et la quête d'un rêve. D'ailleurs, tout au long de sa vie, John Steinbeck aime à se comparer à Pigasus (de « pig » et Pegasus), un cochon volant, «attaché à la terre mais aspirant à voler». Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1962.

Mon avis:un roman très fort qui, en à peine plus d'une centaine de pages, nous transporte au coeur d'une communauté de fermiers en Californie, dans les années 30. On se prend d'amitié pour George et Lennie, ce duo à la Laurel et Hardy, on ne sait pas trop quelle est la nature de leur lien mais on voit qu'ils tiennent beaucoup l'un à l'autre et on ne peut s'empêcher d'être ému par ce qui leur arrive. L'auteur économise les mots, utilisant surtout des dialogues, dans un style très simple et épuré. La lecture en anglais peut cependant se révéler un peu difficile au premier abord à cause du vocabulaire employé*. Un classique qui donne envie de découvrir les autres chefs-d'oeuvre de Steinbeck (Les raisins de la colère, A l'est d'Eden...)!

* Extrait: " That ranch we're goin' to is right down there about a quarter mile. We're gonna go in an' see the boss. Now, look - I'll give him the work tickets, but you ain't gonna say a word. You jus' stand there and don't say nothing. If he finds out what a crazy bastard you are, we won't get no job, but if he sees ya work before he hears ya talk, we're set. Ya got that?"