Article paru dans Valeurs actuelles.
Contribuables associés va écrire à tous les candidats à la présidentielle pour leur soumettre dix propositions, classées par ordre d’importance par ses 146 000 adhérents. Les réponses des candidats seront publiées durant la campagne. Non encore rendues publiques, la plupart des propositions de l’association, que Valeurs actuelles s’est procurées, concernent la politique « anti-gaspillage de l’argent public », priorité de l’association. Mais c’est l’adoption d’un véritable « référendum d’initiative populaire », qui figure en tête des revendications. Selon Contribuables associés, il faut baisser le seuil de 10 % des électeurs inscrits (contre 0,6 % en Suisse et 1,2 % en Italie) nécessaire, en France, pour imposer des « consultations citoyennes ». Lorsqu’elles sont «contrôlées» par les habitants, « les dépenses publiques baissent de 30 % en moyenne », affirme l’association. Deuxième proposition : la « suppression du financement public des syndicats ». Accusés d’être un frein à « la plupart des réformes », ceux-ci sont financés à 80 % par l’État (alors qu’ils vivent majoritairement des cotisations de leurs adhérents chez nos voisins). Troisième proposition, soutenue par nombre de députés : « inscrire dans la Constitution une règle d’or interdisant au Parlement de voter un budget en déficit ».
Contre les fraudes sociales
Quatrième proposition : « responsabiliser financièrement les dirigeants des collectivités locales ». Comment ? En « réduisant les subventions de l’État aux collectivités qui dépensent le plus par habitant». Proposition 5 : « lutter plus efficacement contre la fraude aux allocations sociales », par le biais, notamment, de « cartes infalsifiables » et de « croisements de fichiers»-aujourd’hui interdits. Sixième proposition : « accélérer la baisse d’effectifs des fonctionnaires ». Proposition 7 : « supprimer les privilèges des fonctionnaires », en « embauchant les nouveaux fonctionnaires sous un régime de droit privé ». Huitième proposition : « supprimer le droit de grève des fonctionnaires ». « Tant qu’ils ne seront pas placés sous le même régime que les salariés du privé, le droit de grève doit leur être refusé, comme cela se passe en Allemagne », écrit l’association.
Réduire le train de vie des élus
Proposition 9 : « réduire le nombre d’élus et leur train de vie » en décidant, notamment, que « seul le mandat principal devrait donner lieu à rémunération ». Dernière proposition, enfin : « supprimer les subventions aux entreprises et associations », donnant lieu à du « clientélisme » et à de «fréquents gaspillages ». Vivement les réponses des candidats ! •
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