Magazine Beaux Arts

« J’ai saigné » de Cendrars : dis Blaise, tu t’en souviens ?

Publié le 02 février 2011 par Sheumas

   « Voyager pour boire des pays comme l’on boit des cocktails et surtout faire pas mal de mixtures et utiliser les moyens de transport comme un shaker ». Blaise Cendrars fait partie de « la troupe » de ces écrivains dont je suivrais allègrement le sillage... Voyages, aventures, sacs, ressacs et cognements de l’écriture... Il y a de cela peu de temps, trois wagons d’écrivains, parmi lesquels Olivier Rolin, (dont j’ai souvent parlé dans ce blog), s’étaient donné rendez-vous dans le mythique Transsibérien pour effectuer les quelques 9000 kms, de Moscou à Vladivostok, à bord de wagons rebaptisés « Blaise Cendrars ».

   Cendrars, c’est, pour beaucoup de lecteurs, « la Prose du Transsibérien »... « Et mes mains s’envolaient aussi avec des bruissements d’albatros (...) » Magnifique poème mélodique, mélopée du rail, rythmique que connaissent tous ceux qui ont passé leurs nuits et leurs journées dans la peau des « chemineaux » à la façon London ou Kérouac.

   Mais qui connaît « J’ai saigné » ? J’ai lu ce petit récit dans le cadre de ma préparation de cours sur les auteurs et l’expérience des deux guerres... Cendrars est avant tout, comme Rimbaud, un ex-légionnaire, un homme d’action, un court-circuiteur de langue. Tout est explosif dans sa manière de raconter le réel. Quand il perd sa main droite sur le front en 1915, il se retrouve dans un hopital et côtoie la misère de la guerre. L’occasion pour l’écrivain « écorché vif » de pousser un cri contre toutes les formes de barbarie.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sheumas 243 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte