L'indice JPMorgan global PMI d'activité du secteur manufacturier sur le plan mondial a atteint un plus haut de 9 mois en janvier à 57,2 traduisant une nouvelle accélération de l'activité industrielle après 55,6 en décembre. L'indice est porté par l'ensemble des composantes et particulièrement par les nouvelles commandes qui gagnent 3,4 points sur le mois à 59,8, soit la plus forte progression en un an.
L'accélération mensuelle est principalement le fait des vieux pays industrialisés comme le Japon qui renoue avec la zone d'expansion pour la première fois depuis le mois d'août et les USA où l'ISM Index s'établit à 60,8 largement au-delà des attentes contre 58,5 en décembre, au plus haut niveau depuis mai 2004. Là aussi, la croissance des commandes est robuste à 67,8 suivie de celle des commandes à l'export qui gagnent 7,5 points à 62.
Même schéma en Europe où l'indice PMI manufacturier de l'Euroland reprend un peu d'altitude à 57,3 contre 57,1 en décembre. Fait remarquable, l'expansion du secteur industriel irlandais est la plus rapide depuis avril 2000 et depuis juin 2006 en Italie.
En revanche, la France à contre-courant accuse une décélération de son secteur manufacturier assez nette à 54,9 contre 57,2 en fin d'année, un plus bas de 6 mois, ce qui engendre une situation tout juste stable en matière d'emploi et qui amène la seconde économie européenne à décrocher totalement dorénavant des plus gros créateurs d'emplois industriels qui évoluent principalement autour d'une ligne Amsterdam-Francfort-Vienne. C'est à vérifier les prochains mois, mais pour ce tout début d'année, l'industrie française semble passer un peu à côté de la dynamique et de la robustesse Outre-Rhin qui entraîne dans son sillage les industriels de pays limitrophes comme par exemple en République tchèque qui affiche de nouveaux records (ci-dessous) ou encore en Suède, très solide.
Le CAC 40 gagne 1,68 % sur la séance à 4072,62 points, au plus haut depuis octobre 2008, dans un marché action international qui bénéficie toujours de l'appétit pour les valeurs énergétiques, para-pétrolières et liées aux matières premières comme étudié hier.
La configuration graphique reste inchangée si ce n'est l'émergence d'une petit figure de retournement sur les 3 dernières séances mais qui ne porte pas en elle un signal haussier aussi puissant que celui enregistré début janvier (gap 3966-3969)
Pour les prochaines heures dans un marché focalisé dorénavant sur les chiffres de l'emploi US pour janvier à paraître demain et vendredi, un risque de retour sur le gap du jour à 4018-19 est présent et pourrait exercer sa force de rappel avec de fortes probabilités en cas de rupture baissière de 4050-4040 points.