Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme

Par Clarac
Éditeur : Anne Carriere - Date de parution : 07/01/2010 - 268 belles pages...

Iris, la narratrice, hérite à la mort de sa grand-mère Bertha d’une maison. Une maison de famille qui a vu grandir sa mère et ses deux sœurs puis le déclin de sa grand-mère. Bibliothécaire à Fribourg, Iris ici passe quelques jours le temps de prendre une décision. Celle de garder ou non la maison. Chaque pièce et le jardin lui délivrent des souvenirs  et l’histoire de toute sa famille.
Il existe des lectures qui vous coupent du temps présent et vous replongent dans des souvenirs. La nostalgie de la maison de votre grand-mère, les anciennes chambres de vos tantes où vous vous amusiez à vous déguiser. Et tout ressurgit comme par enchantement. Les odeurs de la cuisine, de l’étable vide et du jardin. Les couleurs fanées des tapisseries réapparaissent comme si rien n’avait changé. Le goût des pépins de pomme fait partie deces livres. Je l’ai lu avec le cœur et l’esprit submergés par des images douces et innocentes de l'enfance. Alors, je me suis glissée dans cette histoire avec plaisir ! Sans en dire de trop  mais juste pour vous donner envie de le lire, il s'agit de histoire d'une famille. Une famille où les femmes ont un rôle majeur. Bertha qui a perdu sa sœur complice, son mariage puis la naissance de ses trois filles : Christa, la mère d’Iris partie vivre loin de Bootshaven, Inga, née un jour d’orage et Harriet changée à jamais depuis la mort de sa fille Rosemarie. On découvre les caractères et les vies de chacune, la mémoire de Bertha devenue effilochée, les jeux d’Iris, de Rosemarie et de Mira son amie. Iris rouvre ainsi le passé par la visite d’un ami de sa grand-mère et des nombreuses rencontres avec Max, le frère de Mira. Des brèches d’humour parsèment ce roman où les évènements tragiques côtoient l’amour.J’ai ouvert ce livre sans lire la quatrième de couverture et en n’ayant plus à l’esprit les différents billets des blogs. Je me suis délectée du début à la fin ! Merci à Aifelle de l’avoir fait voyager ! De nombreux avis variés sont répertoriés chez l’ami BOB. Je me tenais près de la clôture du jardin et tâtais d'un doigt la cicatrice à la racine de mon nez. J'en vins à songer à d'autres blessures.Des années durant je m'y étais réfugiée.Les blessures se présentaient d'elles-mêmes, elle allaient avec l'héritage. Et il fallait au moins que je les regarde une fois avant de pouvoir leur appliquer le pansement du temps.