En déplacement ce jour dans le Cher, Nicolas Sarkozy indique qu'il ne reviendra pas sur le gel de trois ans de la dotation budgétaire des Collectivités territoriales.
Nicolas Sarkozy justifie cette décision par une formule la France ne doit pas faire "la manche" qui montre qu'il est déjà en campagne et peu importe pour lui les difficultés financières rencontrées par les Collectivité territoriales qui, après la disparition de la taxe professionnelle, voient leur dotation diminuée (car le gel signifie bien une diminution de la dotation).
Le Chef de l'Etat oublie un peu vite qu'il fait voter des lois que les collectivités locales doivent financer. C'est le cas par exemple, pour l'APA et le RSA qui sont financés par les Conseils généraux qui voient leur budget geler.
Le système est donc simple: on fait voter des lois qui font porter des charges supplémentaires aux collectivités locales et on gèle les subventions. Reste alors à savoir comment les collectivités vont pouvoir continuer à financer la solidarité et continuer à investir dans des investissements d'avenir
et soutenir l'emploi local.
Interpellé par plusieurs élus qui s'inquiétaient de la disparition de services publics dans leur commune, Nicolas Sarkozy a répondu qu'il fallait "arrêter de penser que l'on peut, à l'inverse du monde, multiplier les emplois de fonctionnaires". "On ne peut pas toujours dépenser plus", a-t-il tranché.
"Si vous voulez qu'on fasse plus de TGV, on ne peut pas garder le bureau de poste pour tout le monde ouvert avec, vous savez, (le préposé) à la casquette au liseré jaune et le costume qui dit "mon métier c'est la poste et pas le service public". "Le service public, c'est la polyvalence", a conclu le président.
Cette réponse montre bien l'indifférence du Chef de l'Etat envers les fonctionnaires et les services publics de proximité.