Julian Allwood et ses collègues de l'université de Cambridge ont analysé les secteurs du bâtiment, des transports et de l'industrie, pour mesurer l'impact de démarches d'efficacité énergétique au niveau mondial. Car la part des énergies alternatives dans la production énergétique ne va pas évoluer de manière forte dans les prochaines années. Or la recherche d'un efficacité énergétique peut réduire le besoin énergétique et donc l'intensité des solutions de production à mettre en oeuvre.
Ils se sont donc concentrés sur les solutions techniques déjà déployées et ayant prouvé leur efficience (triple vitrage ...) et ont analysé l'ensemble des trois secteurs ci-dessus mentionnés. Ils ont ainsi démontré que l'économie d'énergie potentielle pouvait représenter 73 % du volume global en introduisant ces changements.
Finalement, le Facteur 4 ne serait-il donc pas si difficile à atteindre ?
Commentaire de Monrdhil
Cette analyse montre la capacité technique à apporter une réponse à un enjeu planétaire. Cependant l'étude comporte un biais majeur dans sa présentation : elle ne mentionne pas l'impact économique que représenterait la mise en oeuvre de cette réponse.
Son coût n'étant pas mesuré, il est difficile d'évaluer son impact sur l'économie, d'analyser quels acteurs doivent le supporter ... L'isolation des logements, par exemple, peut représenter un investissement hors des capacités financières des occupants en ces temps de crise. Et pourtant l'une des conséquence est de réduire la charge liée notamment au chauffage. De plus, si une isolation de très haut niveau est techniquement faisable, sa mise en oeuvre peut représenter un coût supérieur à d'autres investissements (production d'énergie renouvelable ...).
Enfin, certains considèrent l'impact sur la production de richesse, à travers les pespectives d'évolution du PIB, et pourraient considérer que la capacité d'investissement ainsi immobilisée pourrait être trop importante. Mais c'est alors faire preuve de peu de jugement car à moyen terme cela permettra de dégager de plus importants volumes.