La jeune femme a porté plainte, et les deux agresseurs présumés passaient en jugement le 25 janvier dernier.
La sentence peut paraître peu sèvère, puisqu'ils risquaient 14 ans de réclusion au départ, la juge Dominique Slater a tenu compte du désir de la victime d'en finir au plus vite avec cette histoire.
«La victime vit beaucoup d'angoisse et n'est vraiment pas à l'aise dans le processus judiciaire. Qui plus est, elle est toujours aux études. Tout ce qui importe pour elle est de tirer un trait sur cette histoire et d'obtenir un plaidoyer de culpabilité afin d'éviter la tenue d'un procès», a précisé Me Hélène Carle, la procureure. Guillaume et Romain , qui n'ont aucun antécédent judiciaire, ont donc plaidé coupable de l' accusation d'agression sexuelle. Si l'emprisonnement maximal était de 14 ans de prison pour la précédente accusation, il est de 18 mois lorsqu'il s'agit d'une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire (plus ou moins équivalent du plaider-coupable en France).
La Couronne (l'accusation, NDR) et les avocats des deux parties (Me Jean-François Lauzon Me Sandra Bonanno) ont ensuite convenu de présenter une suggestion commune de sentence, soit le 18 mois d'emprisonnement dans la collectivité. Il s'agit du maximum permis.
«Cette suggestion peut paraître clémente mais pour des jeunes qui sont aux études, une assignation à domicile 24 heures sur 24, surtout l'été, peut également s'avérer très difficile et dissuasive», a d'ailleurs précisé Me Carle.
En rendant sa décision, la juge Slater a d'ailleurs fait une mise en garde aux deux individus. «J'espère que ça va vous donner une bonne leçon. L'alcool ne justifie pas de se comporter de cette façon», a-t-elle affirmé.
Au cours des six premiers mois de leur peine dans la collectivité, Suchet et Leichnig seront soumis à une assignation à domicile 24 heures sur 24, sauf pour fins de travail et d'études entre autres.
Les six mois suivants, ils devront respecter un couvre-feu de 22 h à 6 h. Une fois leur peine terminée, ils seront soumis à une probation de deux ans. Il leur est évidemment interdit d'entrer en contact avec la victime.
La coopération avec le Canada est d'ores et déjà en bonne voie. A défaut de filières communes d'étudiants, on a déjà un tronc commun en faits-divers.
Frenchy
Source : cyberpresse.ca : [http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/faits-divers/201101/26/01-4363726-18-mois-dans-la-collectivite-pour-deux-etudiants.php