Il y a un plat qui m'a toujours un peu intriguée. Un plat qui a l'air d'être tout simple, tout facile à faire, tout bête à réaliser, mais qui, en réalité, demande un certain savoir faire qui relève presque du secret de famille (italienne).
C'est un plat tout en ambiguité, qui a l'air plutôt consistant tant il est onctueux, mais qui doit se préparer avec subtilité et précision.
Ce plat: le risotto.
Le risotto, je vous l'avoue, me fait toujours peur quand je m'aventure vers lui. Car tout est important pour sa réussite: le choix du riz, la méthode de cuisson, le geste du cuisinier... Autant de petits détails qui vont faire toute la différence, toute la saveur, toute la grandeur du risotto.
Il faut porter une attention particulière au bouillon qui permettra au riz de cuire et de libérer toute son ontuonsité: fumet de poisson, bouillon de volaille, de veau ou de légumes viennent «mouiller» un riz revenu doucement dans un fond d'huile d'olive jusqu'à absorption. Si la qualité du riz est au rendez-vous, celui-ci devient alors transparent. Le bouillon se verse délicatement dans le poêlon jusqu'à son absorption complète.
C'est lors de cet épisode qu'entre en jeu toute la dextérité du cuisinier: il lui faut "mantecare" le riz: le remuer énergiquement avec une cuillère en bois. Ce geste est l'un des ingrédients majeurs de la recette, comme pour l'aligot ou la brandade.
Il est aussi important de noter que le risotto doit être exécuté dans l'instant, et ne peut en aucun cas être préparé au préalable puis réchauffé... au risque de devoir servir à vos invités une tambouille un brin collante qu'on pourra davantage qualifier de pâté de riz que de vrai risotto!
Bref, pour résumer: il faut que le riz s'imprègne de bouillon, libère son amidon pour devenir crémeux (d'où l'importance de ne pas le rincer avant cuisson), mais reste suffisamment ferme pour ne pas s'agglomérer en boule de pâte avec ses petits copains de grains. Hop!
Personnellement, si je devais donner quelques petits trucs pour le réussir, ce serait:
de bien laisser cuire le grain de riz dans de la matière grasse au sein de la poêle, au départ, jusqu'à ce qu'il devienne translucide, mais sans jamais brunir,
d'ajouter le bouillon très progressivement pour ne jamais immerger totalement le riz dans le liquide, et tourner, tourner, tourner, jusqu'à ce qu'il soit bien absorbé, avant d'en incorporer davantage,
de choisir un riz vraiment adapté à ce type de cuisson, tel un arborio (grains ronds qui résistent bien à la cuisson sans perdre leur forme et leur fermeté).
Bref.
Tout ça pour dire que j'avais envie d'en faire un depuis un moment, quoi, histoire de voir si je n'avais pas (trop) perdu la main. Oui, comme on ferait des gammes pour le piano. Exactement, t'as tout compris, +10 points, t'es sur la bonne voie.
Un bon risotto aux crevettes, tiens.
(il aime ça, Johnny, les crevettes) (et j'aime quand Johnny est content) (après il me laisse être chiante sans trop se plaindre) (et des fois, je suis vraiment un peu chiante, il faut dire).
Echange de bons procédés, quoi.
Alors tant qu'à faire dans la crevette, autant y aller franco (à la mer) et traverser les continents pour taper en plein dans l'exotisme, ça compensera le froid ambiant en nous réchauffant les papilles et en nous faisant voyager (en projection culinaire, forcément) vers des contrées ensoleillées...
Et là, je dois dire que j'ai eu l'occasion parfaite de m'y remettre:
Parce que lorsque j'ai eu l'occasion d'essayer le Boursin cuisine au "curry thai", ç'a été l'évidence.
Mon risotto tant attendu aller ajouter au soleil italien une pointe de parfums asiatiques. Du sucré-salé avec de la mangue fondante pour la fraîcheur en bouche lorsqu'on la croque, l'onctuosité du Boursin en touche finale dans le riz, et la saveur délicate du curry pour parfaire le tout.
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Risotto crémeux aux crevettes, mangues et parfum de curry
250g de riz arborio
3/4 litre de bouillon de légumes
1 oignon
2 gousses d'ail
1 mangue
50g de beurre
1 pot de Boursin cuisine "Curry Thai"
Cumin
Sel, poivre
Faire revenir l'oignon finement émincé avec 50g de beurre. Ajouter la mangue coupée en dés. Laisser cuire une dizaine de minutes en remuant régulièrement, pour attendrir le fruit.
Incorporer une bonne cuillère à soupe de cumin, ainsi que deux gousses d'ail hachées.
Jeter le riz en pluie dans le faitout, et le laisser devenir translucide. Ajouter alors progressivement le bouillon de légumes en tournant sans cesse avec une cuillère en bois jusqu'à absorption complète du liquide.
Au bout d'une vingtaine de minutes, le riz sera cuit et le bouillon totalement absorbé.
Parsemer des crevettes décortiquées. Oter du feu et ajouter deux cuillères à soupe de Boursin cuisine Curry Thai pour ajouter du crémeux au risotto, ainsi qu'une touche d'exotisme!
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Pour mon impression sur la recette, je dois dire que même si c'était très bon à déguster, le risotto nature, c'est quand même plus authentique. Des italiens mal lunés diraient même (si on leur demandait, mais je prends les devants) que de la crème dans le risotto, c'est tricher. Comme des spaguettis qu'on casserait avant la cuisson, quoi... Bref, si tu débutes dans l'italiennerie, tu peux t'en servir comme d'un coup de pouce pour un risotto inrattable, bien crémeux... Pour ma part, le Boursin au curry thai ne m'a pas séduite plus que ça je dois dire. Je trouve que le goût de curry n'est pas assez prononcé, et qu'il faut, à la limite, en rajouter une petite cuillère à café pour intensifier si on veut vraiment mettre une touche prononcé d'exotisme à la recette.
Pour tout vous dire, j'ai aussi testé celui aux échalotes, et je l'ai préféré (même avec juste un morceau de pain, il est top pour un casse-croûte au coin de la table)
Voilà, "vous pouvez reprendre une activité normale", maintenant! A bientôt!
Ca t'apprehdras à faire confiance à des gens qui ne livrent pad en temps et en heure, en plus le boursin curry ça Pueeeeeeeeeeeeeeeee !!!!
Bisous
avec ces saveurs, c'est super original et ça doit être trop bon !