Le poète Andrés Ajens est né en 1961 à Concepción au Chili et habite à Santiago. Il co-édite la revue littéraire Mar con Soroche et a développé sur le site web Lenguandina des outils de traduction des langues quechua et aymara. Son écriture mêle souvent poésie et essai. Influencé par les modernistes néo-baroques d’Amérique Latine comme Huidobro, Lezama Lima, Haroldo de Campos, il est sensible aux thèmes de la colonisation (Colomb, les « nègres marrons »...), de la résistance (la préposition « allende », au-delà, est aussi le nom du président socialiste martyr) et des espaces amérindiens (les cactus aux fleurs en étoiles, le dieu-soleil Inti...). Sa langue est expérimentale, polyglotte, éclatant les étymologies, pleine de refrains, glissements sémantiques, homophonies, assonances, intertextualités (« Extremadura » dans « Schibboleth » de Paul Celan..). Un de ses leitmotivs est la « translucinación », un dense entrelacement de : traduction, lumière, nation hallucinée, traversement. Ses livres sont encore difficiles à trouver mais Andrés Ajens a rassemblé ses archives sur internet et une édition américaine moins confidentielle serait en préparation.
Bibliographie sélective :
Conmemoracíon de inciertas fechas y otro poema, Intemperie, Santiago 1992
La ultima carta de Rimbaud , Intemperie, Santiago 1996
Más íntimas mistura, Intemperie, Santiago 1998
No insista, carajo , Intemperie, Santiago 2004
El entrevero, Cuarto Proprio, Santiago 2008
con dado inescrito, La Verbena, Santiago 2009
Traductions d’œuvres d’Andrés Ajens :
En anglais par Erín Moure avec l’espagnol en regard :
quase flanders, quase extremadura, Left Hand Press, Victoria (Canada) 2008.
En français par Olivier Ragasol. :
dans Quaderno n° 1, dans Prétexte n° 21-22
Sitographie :
entretien en français avec Andrés Ajens dans Prétexte
vidéo d’une lecture d’Andrés Ajens en espagnol :
un choix de poèmes traduits sur le site Prétexte
Jean-René Lassalle