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Lire en asie centrale

Par Benard

Publié le 31 janvier 2011 par Abarguillet

Quittant la brillante civilisation moyen-orientale, nous abordons les vastes plaines de l’Asie centrale qui s’étendent du Kazakhstan jusqu’aux rives de l’Atlantique Nord, en Tchoukotka, à travers des grands espaces peu peuplés où les civilisations n’ont laissé bien que bien peu de témoignages écrits et où la littérature n’est pas très présente, ou alors fort peu traduite en notre langue. J’ai tout même pu réunir quelques lectures pour vous proposer ce voyage au cœur de l’Asie avec Tchinguiz Aïtmatov venu des steppes du Kirghizstan où il a situé son merveilleux roman d’amour « Djamilia », Anatoli Kim, enfant de la minorité coréenne sédentarisée au cœur du Kazakhstan et enfin Youri Rykthéou descendant du peuple Touva qui vit aux confins orientaux de la Sibérie, là où elle flirte avec le continent américains dans les Iles Aléoutiennes. Et pour cheminer tout au long de cette vaste piste, nous suivrons Galsan Tschinag, jeune Mongol, instruit dans une université de ce qui était encore l’Allemagne de l’Est où il écrivit le roman que je vous présente ci-dessous.

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Ciel bleu

Galsan Tschinag (1944 - ….)

Un coup de cœur pour sûr, l'histoire de ce petit Mongol illettré qui vit dans une tribu nomade aux confins de l'Altaï et qui a la chance de voir ses parents contraints à la sédentarisation et à l'alphabétisation de leurs enfants par le nouveau pouvoir en place. Mais, revers de la médaille, c'est à la destruction d'une civilisation et d'une culture qu'assiste le jeune Touva avant de poursuivre ses études dans un pays ami de la dictature en place.

Ce livre est pur comme le ciel de son titre et d'une fraîcheur remarquable. Il dépeint la vie très rude des Touvas comme uneoasisde paix, de calme et de quiétude jusqu'au jour où les forces du progrès investissent cet espace de liberté sous prétexte d'éducation.

Galsan Tschinag a réussi de brillantes études en Mongolie, ce qui était déjà un exploit dans ce pays à cette époque, qu’il a poursuivie en Allemagne de l’Est sous le régime communiste qui sévissait là-bas comme en Mongolie dans ces années-là. Ce roman est son premier ouvrage, écrit en allemand, un acte d’amour envers son pays d’origine, un moment denostalgie, peut-être, la dénonciation implicite d’un système qui a tué une civilisation, un mode de vie, une culture. Mais pas un acte de révolte, un constat, c’était peut-être le prix à payer par ces peuples illettrés afin d’accéder à la culture écrite et d’envoyer ses élites comme Tschinag recueillir l’enseignement d’autres civilisation.

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