Félix Wazekwa propose, s’agissant des musiciens, l’organisation des états généraux qui mettraient les disciples d’Orphée congolais en face des autorités du pays mais, aussi des ambassadeurs des Etats « Schengen ».
Faire preuve d’amour et de solidarité, parler d’une même voix. C’est ce à quoi appelle les musiciens congolais Félix Wazekwa après le refus répété de la « Maison Schengen » à Kinshasa d’octroyer des visas à ses musiciens puis, à ceux de Fally lpupa et de Ferre Gola pour leurs concerts respectifs au Zénith de Paris, le 9 octobre 2010 ainsi que le 1er janvier de cette année, et à l’Olympia la veille et le jour de Saint Sylvestre pour « Chair de Poule ».
S’Grave avait dû se produire avec une équipe de fortune constituée sur place et en dernière minute dans la capitale française.
Pour leur part, Dicap « La Merveille » et « Chair de Poule » n’ont eu d’autre choix que d’annuler leurs concerts.
On se souviendra qu’à la suite de cela, une fronde est née à Kinshasa avec une mobilisation d’artistes musiciens, de mélomanes et de tant d’autres Congolais contre la « Maison Schengen ».
Faisant quasiment bande à part, les chanteurs Werrason et JB Mpiana s’étaient refusés de souscrire à ce mouvement de protestation.
Les deux poids-lourds du clan Wenge mais, aussi de la scène musicale congolaise avaient estimé qu’il s’agissait là d’un problème individuel qu’il n’y avait pas lieu de généraliser.
Comme quoi, ceux à qui les visas avaient été refusés n’avaient qu’à scruter leurs propres consciences.
Dans une interview donnée à Paris et diffusée mercredi dans la soirée par une chaîne de télévision de la place, Félix Wazekwa s’est mis en porte à faux avec le « Roi de la Forêt », et Bin Adam, sans cependant les citer nommément.
« Certains musiciens pensent qu’ils n’ont pas de problème avec la Maison Schengen. Mais, ceux à qui on a refusé les visas ne savaient pas jusque-là qu’ils avaient un problème avec la Chancellerie belge.
On avait pensé que Félix Wazekwa serait la seule victime », a fait observer le leader du groupe « Cultur’A Pays Vie » qui, à l’occasion se dit solidaire avec Fally et Ferre.
S’appuyant sur son propre cas, le « Monstre d’amour » est d’avis « qu’il y a anguille sous roche à la Maison Schengen ». Et d’expliquer:
« Dans mon cas, la Chancellerie belge avait dit que l’octroi des visas à mes musiciens (pour le concert du Zénith de Paris) était lié à mon procès en Belgique.
Or, les choses se sont mieux passées avec la justice belge mais, l’on m’a refusé les visas.
A ce propos, Félix Wazekwa estime que la mobilisation suscitée par les cas Fally Ipupa et Ferre Gola est plutôt tardive.
Elle aurait dû se constituer depuis le cas de « Cultur’A Pays Vie » au mois d’octobre 2010. Sans doute pensait-on que les choses s’arrêteraient au seul Félix Wazekwa.
En réalité, relève S’Grave, « c’est une affaire qui frappe tous les Congolais ».
A titre d’exemple, le chanteur a évoqué le refus essuyé auprès de la « Maison Schengen », par des malades demandeurs de soins médicaux en Europe et aussi par des candidats au regroupement familial.
A cet égard, Félix Wazekwa propose, s’agissant des musiciens, l’organisation des états généraux qui mettraient les disciples d’Orphée congolais en face des autorités du pays mais, aussi des ambassadeurs des Etats « Schengen ».
«Ces pays ont chacun avec la Rdc des relations bilatérales. Nous ne demandons pas une faveur de leur part mais, nous revendiquons le même traitement que nous leur réservons », a précisé Félix Wazekwa.
Aux autorités du pays, S’Grave crie sa révolte. « Nous en avons marre. Je suis mécontent », vocifère l’auteur de la chanson « Mémoire ya Nzambe ».
Avant de faire observer: « La Maison Schengen n’existe nulle part ailleurs qu’en Rd Congo ».
Signalons que le patron de l’orchestre « Cultur’A Pays Vie » a confirmé son retour au pays pour le mois d’avril prochain.