Le projet est mauvais à au moins deux titres : il laisse penser que tous les Parisiens ont les moyens de renouveler leur voiture régulièrement. Alors que la mouvance est au « développement durale », il va falloir quand même réfléchir un petit peu. Et puis, cela risque de pénaliser surtout les habitants des proches et lointaines banlieues qui devront garer leurs véhicules aux portes de Paris, dans des parkings quasi confidentiels, voire inexistants.
Ce papier n’est pas fini que j’entends déjà les défenseurs du « zéro voiture à Paris » ou du « 100 % voiture propre ». OK, très bien. Mais quid de l’amélioration des transports en commun, du métro 24h/24, des bus le dimanche et en soirée ? Une vraie politique d’aménagement du territoire à Paris doit se faire dans la cohésion, non avec des mesures prises les unes après les autres, mais dans la cohérence les unes avec les autres.
Interrogée sur RTL, Françoise de Panafieu arguait ce week-end que le taux de remplacement des voitures à Paris est de 11 %. Et que donc en six ans, on arriverait à 70 % de renouvellement du parc automobile. Encore faut-il que les mêmes personnes ne changent pas de voiture tous les ans ! Ce que Mme de Panafieu n’a pas précisé, c’est si, oui ou non, elle donnerait une subvention à chaque propriétaire de « vieux » véhicule pour s’en acheter un neuf. Peut-être a-t-elle réservé cette annonce fracassante dans la dernière ligne droite de la campagne…
Décidément, Paris ne tourne pas rond.