31/01/11 20:05
MARSEILLE (AP) — Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a renoncé lundi soir à la fermeture des deux compagnies de CRS de Lyon et de Marseille, au terme d'une réunion avec les syndicats de police, a-t-on appris mardi de sources syndicales.
Le projet, qui devait être avalisé le 7 février prochain, suscitait depuis quelques jours un large mouvement de grogne chez les effectifs, manifesté par des arrêts maladie en cascade et le début de grèves de la faim.
Ainsi la CRS 53 de Marseille-Saint-Barthélémy enregistrait dimanche 48 arrêts maladie. La CRS 54 de Marseille-Saint-Pierre, en déplacement à Paris, était en grève de la faim depuis samedi. La CRS 58 de Perpignan, comptait 74 arrêts maladie sur un effectif de 84. Elle avait refusé de venir pour assurer la sécurité du match Arles Avignon-PSG, Quant à la CRS 6 de Saint-Laurent-du-Var, qui a remplacé celle de Perpignan pour assurer la sécurité du match Arles Avignon-PSG, "elle a décidé de ne plus s'alimenter", expliquait David-Olivier Reverdy, le secrétaire régional d'Alliance-Police nationale. A Lyon, 90 CRS de Sainte-Foy-les-Lyon, soit 70% des effectifs de la compagnie, avaient décidé de manifester leur protestation contre le projet de fermeture de leur compagnie en présentant des arrêts maladie.
Cette menace de suppression de postes intervenait à Marseille dans un contexte difficile depuis le mois de novembre avec une série de règlements de comptes, la mort par balles d'un adolescent de 16 ans, tandis qu'un enfant de 11 ans avait été grièvement blessé, une hausse des vols avec violences de 19% et une moyenne de 26 agressions par jour, comme l'a annoncé le procureur de la République Jacques Dallest.
"J'ai décidé de ne supprimer aucune compagnie, mais de redéployer 280 postes de CRS vers des missions de sécurité publique sur le terrain", a précisé Brice Hortefeux dans un communiqué.
"Rien ne ferme. Absolument aucune compagnie de CRS ne fermera", a confirmé mardi le secrétaire général du syndicat Alliance Police nationale, Jean-Claude Delage, à l'Associated Press. Les policiers de la compagnie de CRS de Marseille ont mis fin lundi soir à leur grève de la faim.
Le premier adjoint UMP au maire de Marseille, Roland Blum, avait écrit lundi à Brice Hortefeux pour lui demander de revenir sur le projet de suppression de CRS dans la cité phocéenne.
"Le phénomène est en train de s'étendre. Il y a une vraie solidarité symbolique entre les CRS. Ils ne comprennent pas que l'on puisse être à contre-courant de la réalité des phénomènes de délinquance, d'autant que le ministre de l'Intérieur était venu fin novembre à Marseille pour dire que les CRS resteraient aussi longtemps que possible", avait déclaré dimanche à l'Associated Press David-Olivier Reverdy, le secrétaire régional d'Alliance police nationale.
De son côté, le délégué régional CRS du syndicat Unité-SGP-Police, Raymond Vasquez, avait qualifié la fermeture annoncée des deux compagnies de CRS de Lyon et de Marseille de "décision inacceptable". AP
CRS en colère contre la fermeture de compagnies
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Le mouvement de protestation des CRS s'est amplifié samedi pour protester contre le projet de suppression de 2 compagnies. Dans la région lyonnaise, les familles des CRS ont manifesté devant leur caserne. La compagnie marseillaise a décidé d'entamer une grève de la faim.
Protestation des CRS : la grogne monte
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Grève du PV chez les CRS de Lille
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