Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver

Par Apollinee

" J'ai pris le train parce qu'il est tellement plus lent que l'avion et parce que j'avais besoin de..de me mettre dans un coin sans bouger, la tête collée à la fenêtre pour sentir le temps qui passe."

Embarqué dans l'allure "TGV" d'une vie qui ne le satisfait, Christopher décide d'en rompre le rythme et d'embarquer pour Lisbonne: Martinho l'y attend,  qui l'embauche en son restaurant. La rencontre d'Emma, 38 ans, sera l'occasion, pour les compagnons d’amène fortune,  d'échanger une complicité de vues sur la vie, la relation de leur vécu respectif et  une philosophie, ponctuée de citations choisies.

"Les décisions importantes se prennent toujours vite, je crois. Elles mûrissent en secret et puis, le moment venu, elles tombent en un instant. C'est comme les bourgeons, ca me fascine depuis que je suis petite, d'un jour à l'autre, ils s'ouvrent et c'est le printemps."

Renouant avec l'atmosphère intimiste des Choses qu'on dit la nuit entre deux villes (1991 - réécrit en 2006), Francis Dannemark distille, par le biais d'un nouveau mode de transport, les bribes d'une sagesse et d'un apaisement vital.

Apolline Elter

Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver, Francis Dannemark, roman, Robert Laffont,  janvier 2011, 92 pp, 14 €