SOS homophobie "sait que le mariage sera ouvert aux gays et lesbiennes en France, tôt ou tard, comme il l'a été dans de nombreux pays européens au cours des dernières années".
Maître Emmanuel Ludot, l'avocat des deux jeunes femmes, Corinne Cestino et Sophie Hasslauer à l'origine de la saisie du Conseil constitutionnel, a exprimé le 28 janvier 2011 l'espoir que la campagne présidentielle fasse bouger les choses sur cette question, les Sages ayant renvoyé la décision au législateur.
Le PS "s'engage à reconnaître et à protéger l’ensemble des familles et à permettre à tous les citoyens d’accéder aux mêmes droits et aux mêmes responsabilités dès son retour aux responsabilités nationales. Il demande à la majorité parlementaire de se saisir sans tarder de cette question et d’accepter enfin de faire évoluer notre législation".
Noël Mamère (Europe Écologie-Les Verts), le député-maire de Bègles qui avait célébré le premier mariage homosexuel, annulé en 2007, s'est félicité que le Conseil constitutionnel "ne ferme pas la porte à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe", soulignant qu'"elle renvoie à un débat législatif".
Elle déclare "Une discrimination est encore plus insupportable quand elle est acceptée par les lois. Pourtant, dans un pays démocratique et laïc, rien ne justifie que les couples de même sexe ne puissent pas se marier ou adopter".
Pour le PCF, "la France conserve son bonnet d’âne en ce qui concerne l’accès au droit de se marier pour les personnes de même sexe, alors même que de nombreux pays en Europe ont remédié depuis longtemps à cette inégalité de droits".
A l'inverse, la très catholique Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate salue comme on pouvait s'y attendre "cette décision qui respecte notre tradition juridico-politique".
Elle déclare "Ceux qui ont pu penser qu'ils obtiendraient satisfaction par la multiplication de petites procédures trouvent aujourd'hui une réponse : en France, le droit n'est pas l'objet de tel ou tel lobby".
Elle poursuit son discours obsessionnel en disant "Le droit au mariage pour les couples homosexuels ne serait que la première étape avant l'adoption. Et tout comme la définition du mariage, le débat sur l'extension du "droit à l'enfant" est trop important pour relever d'un "groupe de sages" ou d'une jurisprudence".
Seigneur, fais qu'enfin la France respecte l'égalité.