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Révolutions et journalisme.

Publié le 31 janvier 2011 par Philippemeoule

Ce billet est entièrement rédigé par Demay qui commente régulièrement mon blog. Nous sommes amis depuis les années 70. Ben, oui, on n'a plus 20 ans !

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Instituteur à Paris, (je ne dis pas professeur des écoles !), il fut attaché culturel à Singapour puis au Botswana durant plusieurs années. Il a fait également un passage par France-Culture comme reporter et possède un CAP de charpentier... C'est vous dire s'il connait la (vraie) vie. Révolté contre toutes formes d'injustice, vous conviendrez qu'il pourrait quand même m'envoyer plus souvent des propositions de billets ! Merci Demay, je dédie ton billet à Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, journalistes de France 3 retenus en otage en Afghanistan.

Révolutions ? Prenons garde à ces raccourcis journalistiques. Le journalisme institutionnel est en déshérence. Il n'a plus de légitimité, il erre, entre "mercato", comme les footballeurs, et "peopolisation", ce mot horrible qui nous condamne aux écrans vulgaires.

Il obéit aux dures lois de la concurrence, celles qui conduisent depuis tant d'années nos médias à obéir aux directives européennes. Ce sont celles du traité de Lisbonne. Ce sont celles du traité européen, désavouées par l'électorat français, hollandais et irlandais.

Les médias européens sont dans ce mode qui consiste à faire valoir un système rejeté par des majorités dans au moins trois pays.

Faire valoir un modèle économique et politique.

La parole des intervenants experts (nouveauté depuis le début des années 80) et la parole des experts des intituts de sondages. La parole des électeurs, du "tout venant" (est-ce péjoratif?) est confisquée au profit des thuriféraires d'un libéralisme sans contrainte, très fidèle au traité européen, tel qu'il a été finalement "adopté" par les assemblées des pays qui l'avaient refusé. Les "représentants", députés, sénateurs, ont la parole. Ils ont donc le pouvoir.

Ils votent, en accord avec une politique, celle qui fut initiée par les "Chicago Boys", celle qui inspira Thatcher et Reagan. Ils ont la majorité. C'est notre grande honte. Un peu d'humour: les Hongrois sont décidemment de drôles de gens...vous vous attendez à Sarkozy?

Prenez donc Milton Friedman...ce grand inspirateur de l'école de Chicago. Grande présence parmi toutes nos économies. Quand donc pourrons-nous nous débarrasser de ce "grand maître" des échecs ?

Et puis viennent tout à coup ces révoltes, incroyables, folles. Comme viendront celles des européens. Une question de temps.

L'état israëlien, la Chine, censurent tous les sites tunisiens et égyptiens. La France sarkozyste a pris position par la voix de Mme Michèle Alliot Marie. Attendons peut-être le Soudan, le Zimbabwe, le Myanmar, Cuba, l'Arabie Saoudite, l'Iran pour condamner ces révoltes qui sont...peut-être des révolutions. C'est bien étrange, ces réunions! C'est bien troublant ces silences et ces paroles de la part "d'héritiers" de 1989. Pardon, de la République. Drôles de paroles. Bien curieuses "prises de positions" où l'on préfère le tyran au risque du peuple. Vous avez dit le risque? Honte à cette représentante (peut-être dépositaire des valeurs de quoi déjà...la droite peut-être!) dont on dit qu'elle porte la voix de la diplomatie française !!!

Pour ne pas avoir honte, disons avec force notre soutien. Ecrivons, hurlons. Donnons acte aux courages. Prenons parti.

Demay.


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