Les JO de Pékin ont été l’occasion pour les pékinois de redécouvrir un ciel bleu et ils ont l’air d’y avoir pris goût. En effet, parmi les différentes mesures adoptées afin de proposer un air plus ou moins respirable aux athlètes, il y avait la circulation alternée. Initialement, cela consistait à n’autorisait les voitures à circuler qu’un jour sur deux et cela en fonction du dernier numéro (pair ou impair) de leurs plaques minéralogiques. Une mesure qui ne devait durer que le temps des JO mais qui fut ensuite reprise sous une forme légèrement différente : interdiction de circuler le lundi pour les voitures dont les plaques se terminent par 1 ou 6, le mardi par 2 ou 7, le mercredi par 3 ou 8, le jeudi par 4 ou 9 et le vendredi par 5 ou 0.
Le gouvernement chinois a décidé d’aller encore plus loin en limitant le nombre de plaques délivrées à 240 000 par an soit 20 000 par mois alors que l’année dernière c’était plus de 800 000 voitures qui étaient immatriculées. Afin de décider qui aura le droit à sa plaque, le gouvernement organise une loterie mensuelle qui se veut la plus transparente possible et qui est diffusée en direct à la télévision et sur Internet. En janvier, ce sont environ 200 000 candidats qui ont tenté leur chance afin d’obtenir une immatriculation.
Cette nouvelle mesure, bien qu’elle ralentira l’arrivée de nouveaux véhicules sur les routes, n’améliorera en rien les conditions actuelles de circulation qui sont exécrables. Pour preuve, en s’appuyant sur dix critères comme les temps de déplacement, la durée des embouteillages ou le stress des conducteurs, Pékin atteint l’indice 99 (sur 100) sur l’échelle de pénibilité des transports automobiles calculé par IBM.
On notera également l’arrivée prochaine du Straddling bus qui permettra de transporter plus de 1 000 passagers simultanément et « enjambera » les voitures. Un engin futuriste qui se veut également écologique puisqu’il fonctionnera à l’énergie électrique rechargée par des panneaux solaires .
G.B.