"C'est très compliqué ce qui se passe en Egypte," a déclaré Chavez. "On voit maintenant les gouvernements européens et américains rués dans les brancards. Comme me l'a dit le président Khadafi, c'est une honte, cela me rend malade de voir les Etats-Unis s'impliquer à outrance en voulant contrôler la situation."
Les Etats-Unis, par l'intermédiaire de Barack Obama, ont demandé à l'Egypte de transiter vers la démocratie afin d'éviter la vacance de pouvoir, tout en évitant ouvertement de demander au président Moubarak de partir. Cette position, que l'on peut qualifier d'hypocrite, ne plait pas du tout à Chavez qui, on le sait, déteste Israël et a toujours été pro-palestinien.
"Obama, c'est un caméléon," a déclaré Chavez. "Les Etats-Unis, ils soutiennent un président pendant 25 ans, avant de l'abandonner lâchement. Voilà la récompense du diable!" Le président vénézuélien fait également référence à la récente crise tunisienne: " les américains n'ont même pas donné un visa au président Ben Ali en Tunisie et l'ont laissé s'enfuir comme un voleur."
Au Venezuela, les évènements dans les pays arabes sont suivis avec attention, les adversaires de Chavez rêvant d'un destin identique qui mettrait fin à 12 années de règne sans partage du président vénézuelien.