La vulgarité est ce qui caractérise le langage et le comportement du bas peuple, aux yeux de ceux qui estiment ne pas en faire partie. Le vulgaire est fortement réprouvé par les bien pensants, contrairement au grégaire, qui est un comportement de masse non choquant.L'origine du mot est dans le latin vulgus, "bas peuple", alors que le mot grégaire a son étymologie dans le latin grex, "troupeau".
L’époque est à « ça » (et le bas peuple est épargné, ouf!).
Le vulgaire est, semble-t-il tendance. Du coup, il entre dans la normalité de ceux
qui ont tout compris. Allez y comprendre quelque chose, je vous mets au défi.
Moi, en tout cas, je suis perplexe, au bord du fou rire, ou très en colère…c’est selon.
Selon les situations et les gens, selon le degré de ridicule, selon ma capacité à « relativiser »… La spécificité de l’époque aura été de nous coller du bling bling à toutes les sauces, de la paillette et de la fesse, du porno chic même pas bandant, du glamour, ha oui, hooooo…oui, le glamour !!!
Il aura fallu être confronté au pire de ce que peut générer l’espèce humaine pour comprendre que les pas vulgaires sont les moins en vue. Comment se tirer de ce merdier ???
Prenons le « haut du panier »…les CSP++ à CSP +++…oui, prenons les ceux là.
Nous avons dans l’ordre :
1. de la Peurishhhh pur jus. Tout pareil que son modèle, elle adopte tout. Les attitudes, les comportements, les fringues bien sur et la connerie surtout. Elle a les moyens de ses ambitions et son fan club lui déroule le tapis rouge dans les boites les plus hype de…partout. Et que ca se kiss et que ca se gloss les lèvres repulpées, et que ca pense si nécessaire seulement, donc peu.
2. De l’aristocrate. Ca, ca vaut le détour. De l’aristocrate d’aujourd’hui, sans château et sans petit
personnel mais de l’héritage, du pognon (je parle pas d’aristocrate déchu, hein…) et un carnet d’adresses à tomber à la renverse. Celui là est tombé du nid avec la cuillère en argent coincée dans le bec, aïe…non, même pas mal. Il est innocent le pauvre, même pas au courant de ce qui se passe dans la vraie vie de ce bas monde, il navigue à vue, parmi les siens et il est vachement bien. Il emploie son temps et son fric à imaginer des trucs improbables et à rassembler ses semblables dans des soirées qu’on appelle des rallyes…ensemble, ils se marrent avec classe, se pelotent respectueusement, s’envoient en l’air avec les égards dus à leur rang. On vise juste et on tire…le gros lot de préférence.
3. Du lourd. C’est comme ca qu’on nomme les vrais importants. Ca, c’est du lourd ! voilà les mecs qui ont réussi à la force du poignets…(meuhhhh non, je fais pas du mauvais esprit !!!), qui ont sué sang et eau pour y arriver et qui étalent leur réussite dans les endroits où il faut être vu. Ceux là sont des business men, des mecs qui en ont et le font savoir. La vulgarité, ils connaissent pas. Ils ont juste le plus groooos modèle de chez Rolex, la bagnole à faire succomber la première Peurishhhh de passage dans leur ligne de mire, et la carte qui veut tout dire. Tout ca, ils l’exhibent. Normal.
4. Du descendant d’aristocrate ou de bonne famille. Mais déchu. Il a gardé la particule, (ca peut servir), il a une raie au milieu, les yeux clairs, une femme bien sous tout rapport et des tas d’affaires en cours. Il a hérité de tellement choses (et surtout de tellement d’emmerdes, mais ca se dit pas), il est partout, il s’enfile là où son nom pourrait servir un temps soit peu de passe droit, il s’écoute parler, rit de ses propres vannes (pardon…blagues), il est à son aise parmi les influents, les early adopters… en quelques sortes, il fait la mode.5. Du jeune loup aux dents qui rayent le parquet. Celui là, il a ramé pour faire sup de co, polytechnique ou sciences po et il a bien l’intention que ca se sache ! Fraichement débarqué dans l’entreprise, il vise déjà le haut. Il va vous déboulonner en douceur vous verrez rien venir. Il va jouer sur tous les tableaux.
Ecrabouiller pour se faire la place qu’il lui revient, pratiquer le coup fumant, la fausse camaraderie pour
mieux carrer ses petites fesses à l’abri et se faire une place au soleil de la multinationale. Cette place là,
il aura été la chercher à la force du poignet (non, je ne refais pas de mauvais esprit), et que le meilleur gagne.
« Aucun crime n’est vulgaire, mais la vulgarité est un crime. La vulgarité, c’est ce que font les autres ».
Oscar Wilde