Bragelonne: on est là pour vendre des textes

Par Hervé Bienvault

Les Editions Bragelonne étaient les invités du Motif il y a quelques semaines. L'occasion de donner des premiers chiffres sur leur catalogue numérique démarré en novembre dernier. Petits prix et absence de DRM. Et... ça marche. 20000 livres vendus, toc! "Les éditions Bragelonne font désormais figure d’avant-garde dans le domaine encore balbutiant du numérique. Sans pour autant revendiquer la gloire (toujours périlleuse) des pionniers, s’il est une question qui agite le cénacle des éditeurs et qui, eux, les laisse de marbre, c’est bien de savoir ce qu’il faut faire du numérique. Fondamentalement, leur explication est simple: ils sont des publishers; autrement dit, rien à voir avec le métier d’éditeur. "On est là pour vendre des textes." D’ailleurs, pour Alain Névant, co-fondateur de la maison avec Stéphane Marsant, et son bras droit Alexandre, qui a la main sur tout le volet high-tech de la maison, l’erreur de l’immense majorité des éditeurs français est de "vendre du numérique comme du papier." Pas compliqué, ils ont tout compris, et les lecteurs aussi qui ne se trompent pas. Pendant que d'autres éditeurs vendent beaucoup moins et d'autres encore pas du tout, cherchez l'erreur! Précisions complémentaires sur la politique de prix et de droits d'auteurs: "Le prix des livres s’étend de 2,99 à 12,99 euros. Une gamme de prix relativement attractive, donc, et sans protection DRM. La fixation du prix obéit là aussi à une méthode assez simple, calquée pour l’essentiel sur le schéma qui prévaut pour les séries TV. Si un ouvrage connaît une exploitation en poche depuis au moins trois mois, le prix fixé sera de 4,99 euros. Si un livre n’est jamais passé en poche, son prix numérique sera fixé à 9,99 euros. Enfin, dans le cas d’une publication simultanée en papier et en numérique, son prix sera, pendant trois mois, de 5,99 euros, de 4,99 euros ensuite. Quant aux droits d’auteur, ils font l’objet d’un contrat numérique unilatéral et sont déterminés à 15%, suivant le strict modèle appliqué, par exemple, par l’agent de Stephen King." (voir l'article sur LeMotif)