L'étude montre ainsi que plus de trois ans après le Grenelle de l'environnement, l'Etat continue à jouer un rôle-clé tant par la réglementation que par les soutiens financiers. Mais si la politique mise en oeuvre privilégie certains secteurs (bâtiment vert, véhicules électriques), elle est moins ambitieuse dans d'autres (solaire, éolien) selon le document.
De leur côté, les grandes entreprises réorientent leur stratégie pour prendre le virage de la croissance verte. Elles ont massivement investi tant en R&D qu'en croissance externe en 2010 et vont encore monter en puissance en 2011 : Saint-Gobain vise deux milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le solaire en 2015, Areva prévoit de réaliser 1 milliard d'euros dans les énergies renouvelables en 2012...
Trois grands secteurs vont se distinguer cette année : les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les véhicules électriques.
Sur les onze secteurs étudiés (éolien, énergies marines, solaire, biomasse, bâtiment vert, smart grid, véhicules électriques, écomobilité, eau, déchets, Green IT), ce panorama montre qu'à côté des domaines d'excellence que sont l'eau et les déchets, où la France possède un leadership mondial (224 millions de personnes dans le monde desservies en eau et assainissement par Veolia Environnement et Suez Environnement), le pays est aussi en pointe dans le bâtiment vert et le déploiement des véhicules électriques (15 milliards d'euros d'activité prévue en 2030 grâce au développement des véhicules décarbonés).
En revanche, sa position dans les énergies renouvelables est beaucoup plus timide que celle de ses grands voisins, notamment l'éolien et le solaire (850 MW de capacités installés dans le solaire à fin 2010 contre plus de 17 000 MW en Allemagne et 3 000 MW en Italie).
Ce document est téléchargeable gratuitement sur le site GreenUnivers.com
Stella Giani
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