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Community – Saison 1

Publié le 31 janvier 2011 par Mg

Community

Comme toute sitcom à la mode, Community ne marque pas les esprits d’entrée. On a toujours un peu besoin de temps pour entrer dans un nouvel univers, et certaines séries ont besoin de temps. Fortement sympathique, cette première année passe la vitesse supérieure durant sa diffusion, créant un cercle d’addicts en puissance sur les derniers épisodes.

Community raconte la vie d’une université publique aux États Unis. Université publique équivalent à la deuxième division, loin des élites universitaires, et par conséquent remplie de loosers en tous genres, du quadra paumé au lycéen expulsé, de la mère divorcée reprenant ses études à l’avocat tricheur ayant falsifié ses diplomes. Au détour des arnaques pour gagner des bonnes notes, ou des rencontres de couloir, nous découvrons la vie de cet anti-90210 à travers 7 personnages devenant rapidement amis, pour le meilleur et pour le pire. Série en huis clos, Community mérite son nom et sort rarement de la fac, dirigée par une équipe enseignante aussi tarée que ses élèves. Car de folie il est question ici, tant la montée en puissance de la saison nous fera passer d’une série très scolaire (trop sans doute) à des épisodes partant dans tous les sens, prétextant le terrain de jeu universitaire pour des folies narratives en tous genres.

Et ces idées concernent aussi les personnages, outre les stéréotypes de base (cheerleaders…). On découvrira un retraité fortement raciste, un ex-avocat peu humaniste, une blonde humanitaire… Pour Noël, nous apprendrons que tous ont une religion différente… Le temps d’un épisode, la faculté se livre à un paintball géant aux allures de fin du monde… Bref, les scénaristes lâchent la bride de leur imagination, offrant un spectacle hallucinant, des personnages fous (au sens premier), et un humour cynique au possible. On ne rira pas franchement à chaque fois, mais le tout baigne dans un bain acide des plus joyeux. Attention à bien tout comprendre cependant. Plus global qu’un The Office cependant, Community pourrait conquérir un plus grand public, offrant une palette de personnages diverse, capable de rassembler. Au premier plan, on distinguera le nouveau héros des foules, Abed. Oui, un musulman non pratiquant, passant de freak total au départ (avec les poncifs du père possessif, etc…) au geek ultime, le tranquille père fondateur d’une culture de masse ayant conscience d’être dans une série (par moment), citant continuellement les références du peuple geek dans toute sa superbe, avec un flegme et une étrangeté extraordinaire. Une vraie pépite, premier témoin des catastrophes qui émanent chaque épisode.

N’oubliant pas de tisser un mince fil rouge sur la durée, Community a su se construire en première année (la deuxième est actuellement diffusée), lançant de nombreuses promesses qui pourraient se concrétiser pour marquer la relève de la comédie US un peu morne en ce moment. Une vraie surprise donc, dans un registre moins caustique, mais tout aussi jouissif que ses aînées.

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