Une étude nouvelle des chercheurs de la Washington University School of Medicine’s, sur les orangs-outans, parue dans la revue Nature prend tout son sens en cette Année internationale des forêts (AIF) proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies.
La déforestation, la chasse et les maladies font des ravages…
Auparavant les orangs-outans, ces grands singes vivant dans les arbres, peuplaient une grande partie de l’Asie du Sud-Est, mais aujourd’hui leur territoire se limite géographiquement à deux îles, Sumatra et Bornéo, chacune hébergeant une espèce distincte.
« Ils ne restent maintenant que 40 000 à 50 000 orangs-outans à Bornéo et guère plus de 7 000 individus sur l’île de Sumatra » selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Ils constituent maintenant des espèces séparées mais étroitement apparentées.
Pour comprendre à quelle période de leur histoire les deux espèces sont apparues, les chercheurs de l’University ont étudié le génome de ces primates. Les résultats de l’étude révèlent que les deux espèces se seraient distinguées il y a 400 000 ans, bien plus récemment que prévu. La chose est surprenante car cela signifie que l’évolution de ces singes a été beaucoup plus lente que chez les autres primates.
Les auteurs de l’étude ont également révélé que les génomes étudiés présentaient une grande diversité génétique.
« Il y a en moyenne une plus grande diversité génétique chez les orangs-outans que chez l’homme », explique Devin Locke, généticien, principal auteur de l’étude.
Leur diversité génétique pourrait permettre à ces grands singes de rester plus facilement en bonne santé et de s’adapter aux changements de leur environnement.
Mais comme le précise Devin Locke « Les orangs-outans passent plus de 95 pour cent de leur temps dans les arbres. Toute la diversité génétique du monde ne pourra pas les sauver si leur habitat est détruit ».
Espérons que cette nouvelle étude aidera à mettre en œuvre des mesures de préservations plus efficaces afin de protéger les espèces gravement menacées de disparition.
Crédit photo Flickr / pattoise