Servi par une écriture concise et efficace, ce thriller magistral raconte l'histoire d'un homme ordinaire précipité dans un cauchemar qui, à l'ère d'Internet, n'a rien d'une fiction : le vol d'identité.
Mon avis :
Je continue mes découvertes de nouveaux auteurs. Identité volée est le premier thriller publié en France du néerlandais Charles Den Tex.
Le sujet est d'actualité, et peut toucher n'importe qui, n'importe quand. Un jour vous pouvez avoir vous aussi la mauvaise surprise de découvrir que des personnes sans scrupules utilisent votre identité à des fins malhonnêtes.
Michael Bellicher le découvre lors d'un interrogatoire, suite à un accident dont il a été témoin. Il se rendait à un rendez-vous professionnel, lorsque la voiture qui le précède quitte la route et vient s'encastrer dans un pilier. Il se retrouve vite en garde à vue au commissariat de Monster, près d'Amsterdam, car son nom ressort dans une affaire d'homicide involontaire. Il aurait renversé un cycliste qui serait mort des suites de ses blessures.
Michael ne comprend rien, mais ne peut pas prouver le contraire. C'est le début d'un cauchemar qui va l'entrainer dans le monde des terroristes et des puissants du gouvernement néerlandais.
Dès le premier chapitre, l'auteur nous emmène dans la spirale infernale de Michael Bellicher. Comme lui, on se demande vite comment faire pour s'en sortir. Bien entendu , c'est un roman, donc son but est avant tout de nous divertir. L'histoire prend donc des proportions gigantesques et les mésaventures de Michael se transforment en raid commando, mais on suit avec intérêt et angoisse le combat de cet homme qui veut récupérer son identité.
Les personnages que nous croisons sont tous haut en couleurs : une avocate énigmatique, un garde du corps des plus énergiques, un informaticien gonflé à l'adrénaline..., que du beau monde qui sait mettre du piquant dans cette intrigue.
On passe donc un moment agréable et intense dans les environs d'Amsterdam, et en fermant ce livre, une idée s'immisce furtivement dans notre esprit : et si c'était notre identité qui était usurpée ?