Faute d'avoir pu produire quoique ce soit de consistant ces derniers jours, je me contente de deux liens vers deux articles publiés par le toujours remarquable institut Turgot sur le Changement Climatique, et l'absurdité des réponses politiques actuelles à ce non-problème.
Le premier est un texte du professeur du MIT Richard Lindzen, certainement un des plus gros CV actuel de la climatologie, traduit en Français, résumant de façon compréhensible par tout un chacun les raisons scientifiques expliquant pourquoi il est extrêmement improbable que le CO2 ait l'influence qu'on lui prête sur le climat. Extrait:
"Politique Climatique, pourquoi il ne faut surtout rien précipiter"
(...) Les ours polaires, la banquise d’été arctique, les sécheresses régionales et les inondations, le blanchiment des coraux, les ouragans, les glaciers alpins, la malaria, etc, tout cela ne dépend pas de quelque différence de température moyenne globale, mais d’un nombre énorme de facteurs régionaux incluant les températures locales, l’humidité, la nébulosité, les précipitations, la direction et l’importance des vents. L’état des océans est également souvent primordial. Notre capacité à prévoir chacun de ces facteurs sur des périodes de quelques jours est déjà minime. Et encore, chaque prévision catastrophiste dépend du fait que chacun de ces facteurs se situe dans une plage spécifique. Le risque d’occurrence de n’importe quelle catastrophe spécifique est proche de zéro. C’était d’ailleurs le cas des prévisions antérieures de famine pour les années 1980, du refroidissement global des années 1970, du bug de l’an 2000 et de bien d’autres.
Au plan régional, les fluctuations de température d’une année à l’autre sont quatre fois supérieures à la moyenne globale. Toutes ces variations ne peuvent être qu’indépendantes de la moyenne globale, car sinon, la moyenne globale varierait beaucoup plus. Il s’agit simplement de noter que des facteurs autres que le réchauffement global sont plus importants dans toute situation spécifique.
Ce n’est pas pour dire que des désastres ne sont pas à prévoir : il y a toujours eu des désastres par le passé et cela ne changera pas dans le futur. Combattre le réchauffement climatique par des mesures symboliques n’y changera certainement rien. Par contre, l’histoire nous enseigne que les progrès en matière de richesse et de développement peuvent accroitre considérablement notre résistance aux catastrophes.
De simples remarques de bon sens. Mais le bon sens a depuis longtemps abandonné le monde politique dès qu'il s'agit de climat... Dans la dernière partie de son texte, Lindzen quitte le champ scientifique et évoque les dérives politiques et économiques découlant des exagérations catastrophistes.
Le cas d’ENRON, cette firme du Texas aujourd’hui en faillite, est exemplaire à cet égard. Avant de se désintégrer dans un feu d’artifice de manipulations malhonnêtes, ENRON a été l’un des lobbyistes les plus acharnés pour Kyoto. Elle avait souhaité devenir une entreprise traitant des droits d’émission du carbone. Ces droits pouvaient potentiellement s’élever à des milliers de milliards de dollars, et les commissions se compter en milliards de dollars. Les Hedge Funds envisagent activement cette possibilité, comme le fit feu Lehman Brothers. Goldman Sachs s’est massivement investi dans le lobbying pour la loi « Cap and Trade », et se situe en bonne position pour ramasser les milliards. Ce n’est probablement pas par accident qu’Al Gore lui-même est associé à ces activités. La vente d’indulgences bat déjà son plein, avec des organismes qui vendent déjà des compensations à l’empreinte carbone de certains, tout en affirmant que ces compensations ne sont pas la bonne solution. Les possibilités de corruption sont immenses. Archer Daniels Midlands, numéro un de l’agro-alimentaire américain, a fait pression avec succès pour obliger l’ajout d’éthanol à l’essence, et la demande d’éthanol qui en a résulté contribue déjà à la hausse importante des prix du maïs, et est à mettre en relation avec la détresse du monde en développement.
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Le second texte est un commentaire de Jean Michel Bélouve -Mes lecteurs connaissent son ouvrage de référence "La servitude climatique"- qui approfondit la problématique géo-économique du catastrophisme climatique à partir du texte précédent (dont il a assuré la traduction). Après une première partie où l'auteur rappelle qui est Richard Lindzen, et fait un sort préalable à toutes les calomnies que les réchauffistes professionnels ont tenté de répandre sur son compte -attaques ad hominem que des commentateurs mal intentionnés se font toujours une joie de reprendre dans les discussions en ligne, d'où la nécessité de distraire quelques lignes de chaque texte pour remettre les points sur les i- JM Bélouve rappelle que d'une part, le consensus réchauffiste est une fable, et surtout, que l'exploitation politique de ce prétendu consensus par divers courants politiques et financiers qui y ont intérêt conduit les économies du monde vers des désordres de plus en plus graves et de moins en moins maîtrisables. Extraits:
"Richard Lindzen, la science au service de la raison"
(...) C’est pourquoi on ne peut que juger sévèrement les politiques construites par les nations occidentales à partir des rapports du GIEC. Les décisions prises et les projets envisagés conduisent à un coût énorme, qui pèsera lourdement sur les économies, appauvrira la majorité des individus et enrichira une petite minorité de profiteurs, créera du chômage. Elles répandront la misère et la mort dans les pays les plus pauvres. Et tout cela se fonde sur un dossier scientifique imparfait. Où se situe le principe de précaution ? Doit-on parer à des conséquences climatiques encore très hypothétiques pour le milieu ou la fin du siècle, et le peut-on d’ailleurs, ou bien doit-on prendre la précaution de ne pas engager des mesures économiquement et socialement désastreuses en l’état actuel de la science ?
Car toute cette politique repose sur des à-priori hasardeux : le dictat qui veut que le débat scientifique sur le réchauffement planétaire soit clos, le présupposé de l’action humaine sur ce réchauffement, la prétention absurde que les mesures envisagées puissent infléchir notablement les évolutions du climat et contraindre l’action conjuguée de sept milliards, puis neuf milliards d’hommes, l’idée qu’un réchauffement ne puisse être que nuisible et générateur de catastrophes, que le climat de l’année 1950 était le meilleur possible, et enfin que l’humanité, dont l’histoire a amplement prouvé qu’elle savait surmonter les pires adversités, serait incapable de s’adapter à un changement climatique.
J’attire l’attention sur le fait que je n’ai mis en cause que les nations occidentales. En effet, les pays en développement ont une toute autre vision de l’avenir, qu’il s’agisse des pays leaders de demain que sont la Chine, l’Inde, le Brésil et quelques autres, ou de pays plus défavorisés d’Afrique, d’Amérique centrale ou d’Océanie. Seule les motive l’accession à une prospérité qui les rapproche de nos standards de vie occidentaux. Pour eux, il n’est pas question de freiner leur progression en renonçant à émettre des gaz à effet de serre. D’ailleurs, ils ne croient pas aux prophéties du GIEC. Mais elles tombent à point nommé pour tenter d’imposer aux occidentaux qu’ils consentent à tous les sacrifices, en vertu de leur responsabilité historique dans l’accumulation de gaz à effet de serre. Il est évident que leur détermination condamne à un échec cuisant nos politiques occidentales de lutte contre l’effet de serre. D’ailleurs, le peuple des Etats Unis l’a bien compris et met en échec les projets environnementaux de son président. Mais nous, les européens, nous persistons dans une voie sans issue !
(...)
Dès lors que ces prémices idéologiques ont été comprises, la suite est claire. Il fallait associer les grands milieux d’affaire à la stratégie géopolitique, et pour cela faire du changement climatique une aubaine pour les magnats de la finance et de l’industrie. Prendre l’argent aux contribuables et aux consommateurs d’énergie pour financer les nouvelles activités vertes est devenu la règle. Créer un marché planétaire de crédits carbone fait rêver les spéculateurs. De ces pratiques est née une connivence sans précédent entre affairistes et politiciens, au point qu’on ne peut déterminer aujourd’hui si les dirigeants du monde sont plutôt mus par des désirs de pouvoir ou par le goût du lucre.
Il résulte de tout cela qu’une bulle écologiste enfle, et que si les bases scientifiques sur lesquelles elle s’appuie s’effondrent, il résultera une cascade de banqueroutes, de destructions d’emplois et de patrimoines industriels.
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Lire également : (extraits du dossier "Réchauffement climatique" de ce blog)
Les grands barons du réchauffement climatique : Suivez l'argent !
Quand la bulle du Réchauffement climatique éclatera
Consensus de Copenhague 2008 : "Le réchauffement ne devrait pas être la priorité des gouvernements"
La chasse aux milliards verts reste ouverte
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