Les années se suivent et ne se resemblent pas. 2010 a été longue et ponctuée d'épisodes très douloureux ou du moins pénibles, "comme à la fin d'une première vie" comme le raconte si joliment Margaux Motin. Alors j'ai envie de parier sur 2011, de tout mettre sur le tapis et de croire que la chance tourne. Quitte à changer d'année, autant en profiter. Primo déménager. Un cartonnage en règle se profile pour les jours à venir. Une nouvelle maison pour s'y reposer, s'y cacher et finir de tourner la page. Lady Pénélope dans les méandres de l'optimisation du rangement cartonnier : ça promet, surtout quand on constate mon inefficacité en la matière en regardant le dressing. Je vous tiendrai au courant de l'avancée de l'empaquetage. Et puis, deuxio, histoire de tout faire en même temps (inconséquente que je suis), je me suis décidée à changer de job. Non que je veuille vous saouler de mes turpitudes professionnelles (j'en suis à la rédaction du volume 4) mais je vis actuellement ce que l'on appelle un préavis (chez moi ET au bureau, même pas peur).
Pré-avis ? Prêt à vie ? Près à vie ? Quoiqu'il en soit, il s'agit de cette période transitoire où on n'est plus vraiment là mais pas encore partie, plus vraiment la tête au boulot (ben oui, les projets à quelques mois ne seront plus les miens) mais il faut bien continuer à expédier traiter proprement les affaires courantes, essayer de s'imprégner de ce que sera mon nouvel emploi (tout ça en dehors des heures de travail effectif évidemment), rappeler que "oui je sais, j'ai un pied dehors mais ne soldez pas les comptes trop vite je ne suis pas encore partie". Because on cause professionnel mais au delà de la pénibilité (toute relative) de la tâche, nous sommes des êtres humains. Si si. Il y a une équipe avec qui j'ai passé beaucoup de temps, parfois plus qu'avec ma propre famille. Il y a eu des réussites et des échecs, des désaccords, des malentendus, des engueulades (pas beaucoup, pas notre genre), des bouderies, des rencontres devant la machine de George (je pense à toi Miss Méca'), des barquettes surgelées plus ou moins comestibles avalées vite fait, des déjeunettes improvisées, des pizzas parties, des blind tests sur les new yaourts über-riches-mais-trop-bons, des débriefings de week-ends et de vacances... Bref, toutes ces petites choses qui font que ce n'est pas QUE du boulot et que ces dernières semaines ont un goût bizarre.
J'aurais envie de dire que 3 mois c'est trop long. Ok le boss doit trouver quelqu'un pour occuper mon fauteuil spatial (comprendre "confortable mais sans plus") mais bon. Partir pour une nouvelle mission, s'investir dans un nouveau projet qui trotte (et il est rapide le bougre) dans mon petit cervelet : il faudrait pouvoir le faire plus vite. Ok "on sait ce qu'on perd et on sait pas ce qu'on gagne" mais dans le cas précis le risque se réduit à sa plus simple expression alors go !