Le mois de janvier est déjà terminé et a fait montre d’une belle énergie avec une foultitude d’événements pas piqués des hannetons. Evénements qui augurent une année 2011 gratinée.
Qu’on en juge : une Europe qui se délite davantage avec un euro qui use les nerfs, un Moyen-Orient qui implose et va créer de graves dégâts collatéraux sous nos cieux, un attentat à l’aéroport international de Moscou avec le supposé réveil des islamistes (étaient-ils endormis depuis le 11 septembre ?), des intempéries dévastatrices en Australie, aux Etats-Unis…, des Français les plus déprimés du monde (faut-il quitter l’hexagone ?), une Marine —progéniture de—, candidate, une bulle immobilière qui s’installe et n’attend que la pointe acérée d’une panique financière pour exploser, une inflation sournoise qui s’annonce avec des émeutes de la faim à la clef, sans parler d’une récession mortifère qui se prolonge et des Chinois qui bombent le torse… En effet, la situation économique des « grandes » puissances d’hier —USA, Japon, Europe— est toujours hésitante (j’emploie ce tiède vocable pour ne pas affoler les foules), la 41ème édition du World Economic Forum à Davos a montré le niveau d’impuissance des décideurs mondiaux venus se serrer la pince dans le calme paysage helvète qui se bride et se crispe.
Le monde est mal barré, qu’on se le dise, l’avenir va être très compliqué avec, en ce qui nous concerne, Trente Calamiteuses manifestes (je fais écho aux « Trente Glorieuses » dont rêvent encore nos médiocres politiciens)…
Fort de ce beau bordel, je vous invite à pratiquer la théorie de la tête dans le sable : voyez vos amis, riez avec eux, aimez vos enfants, souriez à vos collègues, couchez avec votre voisine/votre voisin (s’ils sont sexuellement attirants), mangez des rillettes bien grasses, buvez du bordeaux et du champagne dès le lever (il faut défendre nos belles productions), envoyez votre médecin à la cueillette des champignons hallucinogènes, cultivez du hash et fumez le, cessez de trier vos poubelles, méprisez la contractuelle (comment peut-on encore pratiquer ce métier honteux ?), conchiez les moralistes et les donneurs de leçons… en un mot : VIVEZ !
La meilleure thérapie pour profiter de l’existence est en effet de vivre en n’oubliant jamais la fragilité de l’être. Aujourd’hui vivant, mais demain ?
Photo : D.R.