Il avait même alerté les autorités.
Mais mercredi 26 janvier 2011, en début d'après-midi, le militant LGBT de 43 ans a été assassiné chez lui, à 15 km à l'Est de la capitale Kampala.
John Francis Onyango, l'avocat de David Kato a expliqué à CNN que de l'argent et des vêtements avaient disparu, et que des mandats d'arrêts avaient été lancés contre deux suspects.
Les compagnons de lutte de David Kato sont sous le choc.
Il ajoute que, plus qu'un ami fiable, David Kato était pour bien des militants du pays "un père, un mentor".
Il déclare aussi que "David était très positif dans ses mots, ses actions, ses sentiments. Il était un actif réservoir de réflexions pour Smug. Il était brillant, intelligent. Un homme de parole".
L'organisation des droits humains américaine estime en outre que le gouvernement "devrait assurer que les membres de la communauté LGBT d'Ouganda soient adéquatement protégés des violences et agir rapidement contre toutes les menaces ou les discours haineux susceptibles d'inciter à la violence, la discrimination ou l'hostilité contre eux".
Elle organisé par ailleurs un rassemblement devant l'ambassade d'Ouganda à Paris, aujourd'hui lundi 31 janvier entre 17h30 et 18h30, pour rendre hommage à David Kato.
Après avoir été exposé à la vindicte par Rolling Stone, qui accusait les militants homosexuels de "recruter" la jeunesse ougandaise, David Kato et d'autres activistes avaient obtenu des dommages et intérêts devant la Justice et surtout une injonction de la Haute cour interdisant à tout média de mettre sur la place publique le nom ou les coordonnées de tout homosexuel présumé.
Ce sont ces mêmes religieux homophobes qui soutiennent l'anti-gay bill du député David Bahati, un projet de loi que David Kato qualifiait d'anti-démocratique et anti-africain, appelant le Président ougandais sortant Yoweri Museveni à "l'enterrer définitivement".
Cette doléance est réitérée par HRW et Tjenbé Rèd dans leur communiqué.
Ces religieux par leurs positions homophobes sont responsables des violences et meurtres contre les gays.
Seigneur, pourquoi toujours la haine religieuse?