Antoine et Pascal, un consultant tueur et un syndicaliste cocufié par un autre, tous deux laissés sur le carreau de leur entreprise, forment un duo improbable mais un duo de choc qui espionne, menace, tue, s’enivre et cogne à tout bout de champ, bref une paire de blaireaux peu sympathiques et peu ragoûtants!Nous voici dans un polar à la française, bourré de clichés et de références censés faire rire.Lâchés par leur entreprise ou leur femme, ces deux guignols partent ensemble, en redresseurs de torts, remédier à leur triste sort. (j'aime la rime) Ils n’ont pas du tout le même point de vue sur la situation ni sur les méthodes? Qu’à cela ne tienne! Ils seront les pieds nickelés de l’entreprise moderne dans un monde survolté où s’accumulent les cadavres. D’ailleurs chacun a au moins un mort à son actif, l’un pour La Boîte, l’autre pour La Centrale. Voici leur philosophie tandis qu’il contemple le unième macchabée de l’histoire! :«-Tu vois, pour moi, il y a deux catégories de gens. Les pourris qui font le sale boulot. Et les lâches, ceux qui se voilent la face mais peuvent dormir en paix. Grâce aux pourris. - Oui…Et toi tu es un de ces philanthropes qui n’ont pas hésité à se transformer en ordures au mépris de leur amour-propre pour protéger la veuve et l’orphelin.» Ils tirent comme ils respirent et les cadavres s’accumulent autour d’eux. «Bienvenue dans la vraie vie!»Et puis n’oublions pas l’humour – gras, très gras…Exemple : «Pascal (le syndicaliste) déposa une crotte de nez qu’il venait d’arracher de sa narine droite sur le tableau de la BM. Il en avait assez de cohabiter avec un manuel de savoir-vivre en kit. -Mais je t’emmerde, moi, Antoine. Je veux une Jag parce qu’elle a des courbes comme mon ex-femme et pas ces angles osseux qu’ont les poufiasses des magazines de mode.»Et ça continue ainsi On va chez le chef d’entreprise et la scène d’humiliation sexuelle est à vomir. Tout est à l’avenant C’est rocambolesque à souhait et parfaitement démodé! Je n’ai pas aimé du tout, c’est le moins que je puisse dire! Consulting de François Thomazeau (éd. Au-delà du raisonnable, 2010, 204 p)C'est aussi au-delà du raisonnable que je remercie l'éditeur et BOB pour l'envoi de ce livre dont j'ai tellement tardé à écrire le résumé que je les prie de m'en excuser!