Samedi 5 février 2011 :
17H: conférence « Violences dé-figuratives » par Alice Vincens
18H: vernissage
Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, Annie FAVIER prépare le professorat d’Arts Plastiques et enseigne jusqu’en 1985. Depuis elle se consacre exclusivement à la peinture et a installé son atelier à Fourquevaux dans le Lauragais.
Depuis 1968, elle expose régulièrement dans des galeries et des centres culturels.
Au travers de son expérience personnelle, de ses voyages, Annie FAVIER dessine la force de ses émotions.
Elle explore ainsi les traces du temps sur les êtres. Puisés dans l’histoire de l’art, les corps se montrent dans la forme du drapé. Ses étranges enveloppements révèlent beaucoup plus qu’ils ne cachent la détresse, la pauvreté, la solitude. Le corps ainsi dissimulé prend valeur de portrait moral et social intemporel.
Ces corps de souffrants retraversent toutes les douleurs, témoins du passé ou de notre monde contemporain. Isolés ou en groupe, ces hommes et ces femmes témoignent de leur lutte contre la mort et la déchéance : mater dolorosa, SDF abandonnés sur les trottoirs, émigrants sur des esquifs aux allures de Radeau de la Méduse, émigrés, tous ces sans visages avant d’être sans papiers sont ballottés par une vie qui semble aveugle à leur détresse. Les attitudes sont celles de l’attente, de la résignation, de l’incertitude.
Les toiles et les dessins d’Annie FAVIER ont la force discrète du pamphlet contre une société qui s’oublie elle-même. Son art est un aveu de culpabilité et d’impuissance qui nous renvoie à notre propre attitude devant la vie.