Lorsque la rosée perle sur l'herbe tendre
Et que mes pieds la foule sans rien en attendre
Alors ta présence apparaît si évidente
Que se plie mon échine pourtant résistante
Je me fond à ta saveur
Mon coeur s'emplit de ferveur
Mon sel se joint au mélange
Sucre et cendre dans tes langes
L'ennivrante reconnaissance d'un bonheur
Accessible comme une sensation de heurt
S'imprègne au loin en ma perméable personne
Révélant une promiscuité qui étonne
Je me joins à ce grand choeur
Dans lequel ma voix se meurt
Mon son rendu homogène
À l'harmonie indigène
Mes deux mains acquiesçant sa puissance au soleil
Accordent à mon corps entier l'énergie qui veille
Et ma plante réchauffant ton fertile terreau
Retourne son dû, la chaleur, mon sang, ton eau