T'as coupé tes racines, t'as dû les exilées,
Accepté l'amertume, ainsi d'être éloignée
Tu as courbé l'échine, mais tu les as plantées,
A la main une à une, et elles ont repoussées.
Je sais tu as souffert, mais tu as refleurit,
Tu as perdu ta terre, mais j'y ai gagné la vie,
Avec en héritage, cette douleur mal guérie,
Cette peur qui te ravage, de me perdre moi aussi.
Mais…
Laisse-moi partir maman, laisse-moi m'envoler
Nager dans l'océan, dans l'désert méditer
Sans avoir avec moi, en bagage assigné
Pesant de tout ton poids, la culpabilité
Je s'rai toujours ta fille, à distance rien ne meurs,
Ne m'mets pas au défit, de te briser le coeur,
Si je ne suis pas là, à chacune de tes heures.
Je ne t'appartiens pas, maman n'aie pas si peur.
J'ai enduré petite, toutes tes exigences,
J'en ai prit bonne note, même jusqu'à l'indécence
De croire que j'étais sotte, et privée d'attention
Ou que j'étais maudite, méritant cette prison.
Mais
Laisse-moi partir maman, laisse-moi m'envoler
Nager dans l'océan, dans l'désert méditer
Sans avoir avec moi, en bagage assigné
Pesant de tout ton poids, la culpabilité
Parfois j'ai l'impression, que quand mon coeur s'attache
Je m'enfuis en courant, avant que tout se gâche,
Ma confiance a souvent, il faut que tu le saches,
Subit trop de pression, et parfois elle me lâche.
Si tu crois qu'c'est un voeu, de vivre en solitaire,
Il faut qu'tu m'examines, et qu't'écoutes mes prières,
Y'a des plus malheureux, qui souffre de misère,
Moi mon coeur crie famine, j'ai soif aussi d'être mère.
Mais
Laisse-moi partir maman, laisse-moi m'envoler
Nager dans l'océan, dans l'désert méditer
Sans avoir avec moi, en bagage assigné
Pesant de tout ton poids, la culpabilité
Un jour je trouverai, celui qui aura écrit
Son nom à mes côtés, le mien est si petit
J'ai tant à lui donner, je lui ouvrirai promis
Mon coeur tout en entier, sauf une petite partie.