"Mourir dans la buée ardente de l'été,
Quand parfumé, penchant et lourd comme une grappe,
Le coeur, que la rumeur de l'air balance et frappe,
S'égrène en douloureuse et douce volupté."
La mort fervente, d'Anna de Noailles
-T'es con toi, il est pas mort en été mais en hiver, le 27 janvier précisément alors arrête avec tes poèmes débiles. Et puis, c'était pas dans la buée ardente mais à l'hosto. Vérifie tes sources avant de dire n'importe quoi !
-Mais...C'est pour illustr...
-Y'a rien à illustrer du tout ! C'est un drame terrible pour tout le monde et imagine que la femme de ce chasseur, qui est enceinte en plus, lise que son coeur s'égrène en douloureuse et douce volupté, elle serait choquée.
-Faut dire quoi alors ?
-Le minimum, par respect pour la famille, y'a pas de quoi en faire tout un fromage.
-C'est...C'est quand même un accident de chasse... C'est grave non ?
-Oui ! Enfin non ! Oui et non...C'est comme ça, c'est la faute à pas de chance.
-Il ne s'appelle pas 'pas de chance' le type qui a tiré sur ce chasseur !
-Ah ! c'est marrant ça...T'es vraiment un profiteur du malheur des autres.
-Ok, je fais simple; alors : le 26 janvier, lors d'une battue au sanglier, un viandard âgé de 25 ans a reçu une balle de gros calibre qui ne lui était pas destinée. C'était à Mourèze, dans l'Hérault, dans la combe du bois des Naves. Le lendemain,c'est à l'hosto où il avait été transporté par hélico, qu'il est Mourèze mouru. Cela te convient ?
-Mouais, c'est encore un peu tendancieux mais bon...
-Tu ne veux pas que je sorte un autre poème ?
-Non !