Grand retour de Peter Weir derrière la caméra, les chemins de la liberté en a impatienté plus d'un. Le pitch y était aussi pour quelque chose, des prisonniers d'un goulag décide de s'évader de cette prison et de survivre, de survivre en marchant car comme on nous le dit si bien dés les premières minutes du films, la vrai prison, les vrais barrières ne sont pas les barbelés et les gardes armés de faucilles et de marteaux mais bien la Sibérie puis le désert puis d'autres communistes. Non, il faut en avoir du courage et de la force aussi bien mental que physique pour survivre.Certains vont donc essayer de quitter cette prison pour mourir en hommes libres. Quoi de plus passionnant qu'une pareille épopée ? Bon moyen de raviver notre flamme anti-Staline, on peut foncer voir ce film qui dénonce bien sûr les moyens utilisés en URSS pour arriver au "bonheur du peuple" ; mais loin d'être un film anti-méchant-bolchevique et pro-Amérique, ce film raconte plutôt l'histoires d'hommes qui marchent ensemble, d'hommes qui survivent sans se parler.Peter Weir rend assez bien hommage à ces gars en mettant en avant chaque danger de la nature et des paysages à couper le souffle bien plus que la camaraderie (qui semble inexistante) entre les hommes. Ce périple semble bien peu causant mais qui commencerait à parler et à plaisanter lorsqu'il manque cruellement d'eau ou de nourriture ?Au fil de l'histoire, on comprend que tous ses hommes ont été enfermés pour des raisons bien différentes. Certaines de ses histoires semblent dénoncé l'absurdité du système, d'autres seulement son injustice. Un seul point commun lie donc ses hommes : le désir d'être libre."Survivre, c'est protester".Partir, c'est mourir en homme libre.
Chaque acteur est impressionnant dans son rôle, Colin Farrell reste dans son domaine en jouant le plus taré et dangereux du groupe, le bras armé de la troupe tandis que Sturgess se débrouille réellement bien dans ce rôle de semi-leader plutôt gentil qui essaye de se montrer sur de lui face aux autres. Ed Harris est toujours aussi grandiose et Saoirse Ronan semble avoir bien grandit. Malgré quelques longueurs, le film tient la route et nous montre une aventures si impressionnantes et exceptionnels qu'on a réellement du mal à lâcher l'écran des yeux. Produit par le National Geographic, Les Chemins de la libertés ne nous épargne pas et nous montre de grandes étendues désertiques ou des tempêtes de neiges. Voilà une oeuvre à porté à la fois historique et philosophique. Une belle recherche de liberté, une belle image du pouvoir de la volonté (et des muscles).Un beau film mais -sachons nuancer un peu nos propos- sans doute pas le meilleur film de Peter Weir (donc je ne sais toujours pas prononcé le nom).
15/20
Silice