Selon Baru, président du 38ième festival, le cœur de la BD, c’est la création. Et Angoulême est une mise en scène de cette création.
C’est une manifestation qui a réussi à susciter une activité de commentaire sur la bande dessinée et qui a participé à faire reconnaître la BD comme un mode d’expression à part entière. Son côté pile, c’est qu’il sert d’alibi aux médias pour parler de bande dessinée. Mais c’est aussi le moment où les auteurs ont l’impression de participer à quelque chose de commun, même si chacun travaille de son côté. Chacune de nos propositions artistiques vient étoffer le champ des possibles de la BD. À Angoulême, cela devient tangible.
Toujours imprégné de sa propre histoire, Hervé Baruléa, surnommé Baru, décrit comme personne des adolescences masculines dans les cités ouvrières de Lorraine, la région dont il vient et qu'il n'a pas quittée. Ce fils d'un ouvrier ajusteur venu d'Italie et d'une Bretonne ne parle jamais d'ascension sociale, mais plutôt de « déplacement, et du prix à payer pour échapper à son milieu ».
Pour en savoir plus, on peut lire l'article du Nouvel Obs et l'interview réalisée par Pierre Dharréville