Geysers au pôle sud d'Encelade
Plus que jamais, le satellite Encelade montre des signes d’existence d’un océan d’eau liquide interne et des conditions favorables à la vie.
Qui aurait pu croire, il y a plus de cinq ans, que l’un des minuscules satellites gravitant autour de la lointaine et géante Saturne pourrait cacher un océan sous de la glace, voire abriter de la vie … Sur ce dernier point, il faut préciser que nul ne sait encore mais tout indique que cela ne soit pas impossible … !
L’attention des scientifiques, planétologues ou exobiologistes, s’y focalisent depuis les premiers survols du vaisseau Cassini en 2005. On fit alors des découvertes, jusque là insoupçonnées dans cette « province » du système solaire : de gigantesques geysers propulsant au-dessus du sol de glace d’Encelade, des molécules organiques et de la glace d’eau … Des crevasses nommées « griffes du tigre » (tiger stripes) au pôle sud du satellite naturel.
Titan et ses « airs » de Terre primitive était – et demeure – l’une des pistes privilégiée des astronomes dans la recherche de la chimie pré-biotique ! Depuis 2005, le rocher Encelade, de quelques 500 kilomètres de large, ne cesse de surprendre ses observateurs.
Des études récentes, menées par des géophysiciens, indiquent que l’océan d’eau liquide qui reflux sous la glace, serait gazeux. Comme moteur à cette activité surprenante, les scientifiques pensent aux forces de marées qu’exercent la toute proche – et massive – Saturne. Des forces qui échauffent les parties internes et favorise une activité volcanique, laquelle participe à la fonte de la glace. Dans cet océan caché, les sels pourraient y être dissous. Sels de potassium, de sodium et aussi carbonates que les chercheurs ont fini par trouver emprisonner dans les particules d’eau projetées par les geysers.
Comme le dit très bien Larry Esposito (Université du Colorado) qui a contribué à cette étude :
« Encelade réunit de nombreuses conditions favorables à la vie. Nous savons qu’il y a un océan d’eau liquide, de la matière organique, une source d’énergie. Et pour couronner le tout, nous trouvons des organismes dans des milieux similaires sur Terre ! ».
Il n’est donc pas impossible que nous ayons plus de « voisins » qu’on ne le pense !
Source : science@NASA.
Crédit photo : NASA/JPL/Space Science Institute.