En lisant le livre disponible sur Framabook Richard Stallman ou la révolution du logiciel libre, j'ai découvert la distinction entre Logiciel propriétaire et Logiciel privateur que je vous propose donc ici. Personnellement, j'utilisait le terme Logiciel propriétaire avant - cf mes anciens articles.
Vocabulaire Logiciel «privateur» — plutôt que «propriétaire»
L’emploi de l’expression «logiciel privateur» (en anglais proprietary software) nécessite quelques explications. Pour traduire l’expression anglaise, la plupart des francophones utilisaient le mot «propriétaire» en procédant à une dérivation impropre du nom vers l’adjectif. Or, depuis quelque temps, dans ses discours en français, Richard Stallman préfère qualifier ces logiciels de «privateurs» pour en souligner les effets nocifs. Notons que ce terme n’est pas un néologisme.
D’après le Trésor de la Langue Française : « Privateur, -trice, adj., rare. Qui prive. »
Plusieurs raisons justifient le choix de ce qualificatif. D’abord, l’expression «logiciel propriétaire» laisse croire à tort qu’il faudrait renoncer à ses droits d’auteurs (assimilés aux droits de propriété) pour créer un logiciel libre. Or, comme il en sera notamment question au chapitre 9, la GNU General Public Licence créée par Richard Stallman emprunte à la logique du droit d’auteur en stipulant les conditions d’exercice de ce droit sous la forme de quatre libertés accordées à l’utilisateur du logiciel : utiliser le programme, en étudier le code source, le modifier et distribuer des copies de la version originale ou modifiée.
Enfin, l’adjectif «privateur» exprime bien la privation de liberté — celle induite par le fait de ne pas rendre libre un programme. Quant à l’adjectif «privatif», il accentuerait encore la confusion évoquée plus haut.
Source : Richard Stallman ou la révolution du logiciel libre - page 13
Personnellement, je n'ai rien à rajouter, mis à part que j'utiliserai dorénavant l'expression Logiciel Privateur. Ce qui m'évitera de taper Logiciel Prioritaire quand je vais trop vite !!!