Le droit à l’information est une liberté fondamentale qui inclut la liberté de lire, d’écrire et de diffuser des œuvres littéraires ou textuelles qui ne devrait jamais être tenu pour acquis. Même au Canada, un pays libre selon les normes mondiales, certains livres et magazines sont retirés des rayons des bibliothèques, des écoles et des librairies tous les jours.La « Freedom to Read Week », c’est-à-dire la semaine de la liberté pour la lecture, est un événement annuel qui se donne pour mission d’encourager les citoyens canadiens à réfléchir à leur liberté intellectuelle.Cette semaine se tiendra du 20 au 26 février, mais déjà des employés de la bibliothèque publique de Toronto dénoncent certaines contraintes à la lecture imposée par leur comité d’évaluation d’œuvres en circulation.
Le comité a la responsabilité d’étudier les plaintes déposées dans les bibliothèques par les consommateurs de livres et de DVD. Une liste d’ouvrages jugés inappropriés a été rendue publique et soulève les inquiétudes de quelques bibliothécaires.
Selon les autorités, le roman pour adolescentsSwans in the Mistde D.E Athkins (qui a fait paraître plusieurs romans d’épouvantes en français, dans la collection populaire Frissons) contient des scènes de sadisme qui pourraient donner des idées violentes aux jeunes lecteurs.
Un autre livre pour la jeunesse, l’album intituléThe Waiting Dogde Carolyn et Andrea Beck, a été qualifié d’obscène et d’inapproprié pour les enfants qui ont peur des chiens.
Parmi les autres titres présumés impropres à la lecture se trouve également la bande dessinée d’HergéTintin au Congo, qui a été retirée de la section jeunesse en raison des stéréotypes inacceptables qu’elle véhicule.
Ces désapprobations permettent de relancer le débat concernant le droit des Canadiens de décider pour eux-mêmes ce qu'ils ou non choisissent de lire.
Source : http://www.lelibraire.org/detail_actualites.asp?cat=1#3414