Elle fut lors de son séjour enFranceune participante assidue des cafés littéraires qui se tenaient aux « Murs Blancs », la maison du grand philosophe français Emmanuel Mounier. Michèle Rakotoson garde de cette époque la passion des débats d'idées qui permettent à lasociétéd'évoluer. En organisant aujourd'hui ce genre de réunions informelles ayant pour point de départ la littérature, elle veut déclencher des prises de conscience qui toucheront tôt ou tard cette majorité dite « silencieuse ». Le rendez-vous qu'elle instaure sera mensuel et elle espère s'effacer et laisser l'initiative du choix desthèmes aux autres. Elle aura alors pleinement rempli son rôle, en permettant aux esprits de sortir de leur léthargie. Interview.
Le café littéraire est un genre auquel lesMalgachesn'ont pas été habitués. Ne pensez-vous pas que le côté « intellectuel » auquel on l'assimile va rebuter les gens?
C'est eneffetune grandepremièreàMadagascar, mais je ne crois pas qu'il faille tout de suite poser ce genre d'«a priori ». Mon objectif est de permettre aux gens de se réunir pour débattre calmement dans un endroit agréable et de mettre en perspective certains problèmes qui se posent à notresociété. En fait, je veux instaurer une habitude: celle de la confrontation des idées sans polémique et aborder des sujets sortant du cadrepolitique. Lorsque j'étais enFrance, je fréquentais assidûment les cafés littéraires qui se tenaient aux « murs blancs », la maison du grand philosophe français Emmanuel Mounier. Tous les grands intellectuels français et étrangers s'y sont rencontrés. Je me souviens d'y être allé avec Jacques Rabemananjara qui m'avait dit que Leopold Sedar Senghor y avait tenu un café littéraire de la négritude.
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