Allez, avant que janvier ne disparaisse, je comptais bien faire de petits daifuku fourrés à la pâte d'azuki. Pourquoi avant février, pourquoi maintenant? C'est un autre billet très bientôt.
Mais la journée mérite d'être relatée, culinairement parlant, pour deux points: cette pâte d'azuki faite par mes soins et ce résultat très chocolaté (mais non je m'égare aucun chocolat dans ce gâteau!).
Entre goûts, couleurs et travaux sur les murs (textures et pigments pour peintures)...
Tout d'abord la pâte sucrée d'azuki.
Parce que oui j'ai encore un problème pour cuire mes azuki. A la cocotte minute: ils sont éclatés, à la casserole à fond épais: ils ne sont jamais cuits.
Je voulais trouvé une solution et m'offrir comme cela ces petites douceurs japonaises faites maison (les daifukus: mochi fourré à la pâte d'azuki) mais je ne désespère pas, la prochaine fois je suivrais cette recette là. J'ai bien réussi à faire des daifuku fourrés à la datte et à l'orange, ici.
Alors j'avais acheté cette poudre mais malheureusement le mode d'emploi est en... japonais, pardi. Alors à tâtons j'ai retrouvé la recette du sarashian, soit cette sorte de pâte d'azuki utilisant la poudre (sans azuki entier, sans morceau, sans peau, soit lisse), n'hésitez pas à lire ici pour les différentes sortes.
Sarashian:
farine d'azuki (poudre d'azuki)
eau
sucre
Mettez la poudre d'azuki dans une casserole à fond épais et mélangez-la avec de l'eau jusqu'à ce que la consistance soit celle d'un chocolat fondu (nappant la cuillère mais sans épaisseur). Rajoutez du sucre à votre goût. Et mettez au feu en mélangeant constamment. Le mélange s'épaissir et finir par prendre la consistance d'une béchamel presque sèche.
C'est agréable, d'une part pour les couleurs, passant d'une poudre "mauve" à un mélange "sang de bœuf", d'autre part par l'odeur, loin d'être sucrée elle est plus compatible à une céréale torréfiée.
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Pour la peine j'ai fait le mochi. Cela ressemble à travailler pour refaire vos murs: une poudre à délier, comme un enduit, et qui prends comme une colle...
et j'ai fait 6 petits daifuku. Mais encore une fois le résultat est inesthétique: pas moyen d'enfermer ma pâte rouge dans la blanche. Et puis le résultat vire tout de suite au collant, à l'humide.... bon on ne s'improvise pas japonais! Je ne vous montre qu'une bouchée.
et j'ai tout de suite pensé à un gâteau au chocolat particulier pour lequel Nick l'étrangère m'avait donné l'eau à la bouche, son "Chic au Pât", de (pât, nom coréen de l'azuki).
Euh parce que oui point de chocolat mais bien deux aliments particuliers de l'azuki et de la chicorée. Alors voici ma version de son gâteau, modifié en fonction de la quantité de sarashian non utilisée dans les daifuku et de l'utilisation de Yannoh (mélange torréfié d'orge, de seigle, de chicorée et de glands) à la place de chicorée.
Chic au pât revisité (gâteau azuki, yannoh):
540g de pâte de sarashian (recette plus haut) ou 540g de pâte de azuki maison (recette dans le billet de Nick l'étrangère)
40g de maizena
5 oeufs
1 sachet de levure
2 cuillerées à soupe de crème de marron
40g de yannoh
90g de beurre mou
Préchauffez le four à 170°C. Séparez les blancs d'œuf des jaunes. Mélangez consciencieusement tous les ingrédients sauf les blancs. Montez les blancs en neige. Incorporez délicatement et enfournez entre 30 et 40 minutes (couteau sec).
Pour la recette originale, suivez le lien vers le billet de Nick.
Le résultat est coloré, comme elle le dit si bien, ce n'est pas le brun/marron du chocolat qui vire vers le rouge mais bien un marron verdi, un brun jaune, entre un "brun bitume" et un "brun blet".
Le goût lui ressemble plutôt à un gâteau de céréales torréfiées, au café ou aux fruits à écales... tout doucement sucré.