À l’UMP l’encadrement mis en place autour du Président permet de comprendre que la confiance déclarée des membres majeurs du parti à l’encontre du futur candidat est relativement fragile pour ne pas dire distante. Les contre-performances du Président sur chacune des sorties en région ne favorisent pas l’émancipation du candidat. Cette image brouillée, faites de heurts, de précipitations et de déclarations guerrières reste peu compatible avec une vision maîtrisée des évènements sur le long terme. La question commence à transparaître ; et s’il lui était substitué un candidat moins clivant ? Rien n’est donc définitif et les évènements récents en Turquie prouvent qu’un mouvement bien mené peut entraîner des conséquences majeures...
Au PS les circonvolutions de la secrétaire générale et de ses godillots sont affligeantes. Nous pouvons observer des attitudes ambiguës renouvelées à chaque évènement. Plus rien n’est naturel ; par manque de ligne directrice cette gauche reste enkystée dans des idéologies du siècle passé. Comme si la Chine était toujours celle de Mao, comme si l’Inde restait ce grand machin sous développé et Jaurès la seule figure emblématique du parti ! Les deux quadras (Valls et Montebourg) semblent peu en phase avec les éléphants qui, de leurs côtés, attendent le messie. Et dans tout cela il ne reste que les grands gueules qui, avec habileté, arrivent à occuper le terrain par leurs outrances ou la réussite de leurs relookings. Inquiétant.
Transposons cela à notre région et nous retrouvons les mêmes travers, en plus sombre. A l’UMP31 vous trouvez une équipe de bras cassés en recherche de lumière. Vous trouvez également, un nouveau président local remis en cause dès sa nomination, des membres engagés... dans la malversation, quelques (rares) élues particulièrement maladroites dans leurs mandats (1) et une base fragilisée par l’étroitesse des débats locaux sur des sujets secondaires de prison à réhabiliter ou de vidéo surveillance...comme s’il n’y avait que ça !
Au PS c’est pire. Ils sont aux manettes ; il n'y a donc peu de place pour la critique mais des capacités concrètes à produire du mieux. Mais notre métropole reste fragilisée par l’absence de vision tant au niveau des déplacements péri urbain que des filières territoriales à promouvoir. La démocratie est chancelante à la communauté urbaine et l'on sent que ce lourd bidule fonctionne par habileté de deux ou trois leaders. Quant à Toulouse il reste à l’abandon, vouée à l’étouffement des initiatives, prête à accepter tout et n’importe quoi de son fond électoral (l’occupation de la prairie des filtres est un exemple concret du laxisme de ces derniers) et last but not least un conseil général d’un autre temps étonné de connaître quelques défections dans les soutiens locaux et de voir naître des candidatures vertes ici ou là.
Tout ceci ne favorise pas l'écriture. Désolé mais j’attends autre chose de la vie politique et n’ai pas vocation à remplir des rubriques nécrologiques ou de faits divers insignifiants. Je laisse tout cela à la PQR officielle qui a vocation d'en vivre.
(1) La démission annoncée de Brigittes BAREGES illustre à dessein cela !