Le conseil des prud'hommes a condamné Radio France, ce vendredi 28 janvier, pour le licenciement "sans cause réelle et sérieuse" de l'humoriste Stéphane Guillon. Il est ainsi confirmé qu’il était légitime de s’interroger sur les origines et les conditions de la précipitation avec laquelle l’humoriste a été congédié. Au-delà de ce cas précis, la réorganisation de la tranche matinale de France Inter est de nature à conforter toutes celles et tous ceux qui avaient, à juste raison, estimé que la réforme de 2009 avait placé les trois sociétés de l'audiovisuel public dans une situation de double dépendance politique et financière. Le jugement du conseil des prud'hommes qui intervient aujourd'hui ne peut que contribuer à entretenir un doute regrettable sur les décisions des dirigeants de Radio France. Plus que jamais, le Parti socialiste rappelle sa volonté d'assurer par la loi l'indépendance des rédactions et son engagement à revenir sur ce pouvoir de nomination que s'est attribué le chef de l'Etat. Photo : Médiapart